Avec quelque 10.000 voyageurs supplémentaires attirés via LuxairTours – soit un total de 549.000 vacanciers –, la compagnie aérienne nationale se félicitait d'un chiffre historique à l'heure du bilan de l'année 2013.

Un exercice effectué ce lundi 19 mai, à l'échelle de l'ensemble des activités de son groupe devant une presse venue nombreuse pour découvrir des résultats financiers qui ont retrouvé plus vite que prévu le chemin de la profitabilité.

D'une perte de 10,5 millions pour l'exercice 2012, LuxairGroup redresse la barre vers le positif pour enregistrer en 2013 un résultat net de 1,9 million d'euros.

Un cheminement qui se place dans la suite de l'intervention du cabinet Roland Berger mandaté pour analyser le plan d'entreprise actuel. Une feuille de vol qui avait reçu le feu vert du consultant, estimant d'ailleurs qu'elle était la seule viable «à condition de garantir la stabilité financière de la société par une réduction des pertes de l'activité vols réguliers», ainsi qu'une maîtrise des coûts d'une manière générale.

Réagir sans perdre en valeur de ticket

Sur ce dernier point, les responsables de la compagnie ont indiqué vouloir poursuivre leurs efforts. «L'activité des vols réguliers reste difficile pour l'ensemble des opérateurs en raison de la conjoncture économique», a ajouté Paul Helminger, président du conseil d'administration de Luxair en référence à la perte subie dans la branche «airline»: 12 millions d'euros (en diminution par rapport aux -19,4 millions de 2012).

L'adaptation de la politique commerciale de la compagnie a contribué à ce regain, notamment via l'ouverture de nouvelles lignes vers Copenhague, Dublin et Lisbonne (dont le taux d'occupation est de 80%). Il en est de même pour les nouveaux tarifs (débutant à 99 euros) qui ont pour enjeu de concurrencer les compagnies low cost.

Tout en faisant face à une baisse des tickets business et en jugulant la concurrence à bas prix, Luxair devra maintenir une équation entre attractivité et prix de revient par ticket suffisant pour assurer son niveau de qualité. Le seuil du million de passagers est d'ailleurs visé pour 2014 (910.000 l'an dernier).

Confirmer la lancée

Du côté des deux autres piliers du groupe, Luxair Services et Cargo Handling, les résultats sont aussi en progression avec comme effet dopant l'activité sur le site de l'aéroport pour le handling et la bonne performance de la compagnie nationale de fret aérien Cargolux côté cargo.

Estimant que le succès de demain dépendra de plusieurs facteurs, dont d'éventuels événements politiques comme en Afrique du Nord, qui lui ont couté quelque 40.000 clients depuis le début du printemps arabe en 2010 (contrebalancés par 150.000 passagers redirigés vers d'autres destinations via une augmentation de capacité), Luxair entend «confirmer le renversement de tendance en 2014».

«Il faut que nous restions conscients de l'enjeu et que nous poursuivions dans un même état d'esprit, en montrant le même engagement qui a permis de réaliser d'excellents résultats en 2013», ajoute Adrien Ney, CEO de LuxairGroup.

Un état d'esprit qui passe par des axes de diversification dans des niches dépendant moins des fluctuations conjoncturelles. À l'instar de l'investissement dans les installations frigorifiques répondant aux besoins du secteur pharmaceutique via la branche Cargo. Il en est de même avec la station animalière ou encore la future collaboration avec le Freeport, actif en septembre prochain.