L’Uni devra développer une stratégie d’internationalisation, car celle-ci ne se fera pas toute seule, même si le potentiel existe, selon l’un des deux rapports d’évaluation. (Photo: LaLa La Photo / archives)

L’Uni devra développer une stratégie d’internationalisation, car celle-ci ne se fera pas toute seule, même si le potentiel existe, selon l’un des deux rapports d’évaluation. (Photo: LaLa La Photo / archives)

Cette fois-ci encore, L’Uni a démontré que malgré son jeune âge, elle avait su imposer sa place sur la carte des universités européennes de qualité. Et l’établissement d’enseignement supérieur luxembourgeois a d’autant plus de mérite que cette troisième évaluation externe depuis sa création en 2003 a été particulièrement approfondie.

Il s’agissait en effet de la première fois que l’intégralité des activités de recherche a été évaluée de façon systématique, soit 11 unités de recherche et deux centres interdisciplinaires. Les conclusions des deux rapports ont été rendues publiques lors d’une conférence de presse au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, lundi.

Une émancipation nécessaire

L’environnement pour la recherche a été particulièrement salué par l’institut Interface. Celui-ci a observé les bonnes conditions de travail des chercheurs, notamment au niveau salarial, ou encore la «coopération florissante autant avec des acteurs locaux qu’avec des partenaires à l’étranger».

Mais il a aussi pointé du doigt quelques points à améliorer. La gestion des ressources humaines, plus particulièrement les «plans de développement de carrière et les restrictions d’emploi», par exemple, pourrait faire l’objet d’une attention. Il a aussi noté que la «relation entre l’Université et les ministères était un point de discussion», sous-entendant que l’influence du gouvernement dans les décisions de l’Uni était parfois trop importante.

Travailler sur l’internationalisation

Le besoin d’une plus grande autonomie face au pouvoir politique a également été mentionné dans le rapport de l’Institutional Evaluation Programme (IEP), l’autre institut suisse chargé de l’évaluation. «L’Université doit pouvoir dire non», a déclaré la présidente de groupe d’experts de l’IEP, Kerstin Norén.

L’absence d’une représentation structurée des étudiants a été un «autre point très important» que l’Uni doit faire évoluer. Ce point est directement lié au développement d’une stratégie d’internationalisation, «qui ne se fera pas toute seule, même si le potentiel existe», a insisté Kerstin Norén.

Beaucoup de ces recommandations ne sont pas nouvelles.

Marc Hansen, ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche

Ces recommandations ont bien été entendues par le ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Marc Hansen. Présent lui aussi lors de la conférence de presse, il a indiqué que les recommandations faites par les deux instituts d’évaluation «serviraient pour la rédaction du projet de loi sur l’enseignement supérieur qui doit être présenté avant Pâques».

Il a ajouté que «beaucoup de ces recommandations ne sont pas nouvelles» et que des efforts seront faits en particulier sur «la gouvernance et la représentation estudiantine».