Jens Schwamborn (responsable du groupe Developmental and Cellular Biology au LCSB), Rudi Balling (directeur du LCSB et coordinateur de SysMedPD ) et Ronan Fleming (responsable du groupe Systems Biochemistry au LCSB) (Photo: © scienceRELATIONS / Université du Luxembourg°

Jens Schwamborn (responsable du groupe Developmental and Cellular Biology au LCSB), Rudi Balling (directeur du LCSB et coordinateur de SysMedPD ) et Ronan Fleming (responsable du groupe Systems Biochemistry au LCSB) (Photo: © scienceRELATIONS / Université du Luxembourg°

Systems Medicine of Mitochondrial Parkinson's Disease. Ou SysMedPD: c’est le nom de code du projet, commencé le 1er décembre. Y participent cinq universités et trois entreprises, issues d'Allemagne, d'Irlande, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne et du Grand-Duché. Le Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB) de l'Université du Luxembourg assure la coordination de ce projet de recherche mené sous l’égide de l'Union européenne et portant sur l'étude de nouvelles substances actives contre la maladie de Parkinson.

L’Uni a fait savoir dans un communiqué que l'UE met à la disposition des chercheurs du consortium un total de 5,9 millions d'euros. «Cela leur permettra de développer de nouvelles techniques devant permettre d'identifier et d'étudier des substances actives contre la maladie de Parkinson», souligne le LCSB, qui précise que des «substances très prometteuses» doivent également être développées en vue d'une application médicale concrète.

Progrès significatifs en synergie

«Les compétences des universités et des entreprises biopharmaceutiques se complètent idéalement», déclare le professeur Rudi Balling, directeur du LCSB et coordinateur de SysMedPD. «Cela permet d'obtenir des conditions optimales pour la réalisation de progrès significatifs dans la mise au point de thérapies et de diagnostics pour la maladie de Parkinson.»

Les chercheurs, en synergie public-privé, se focalisent sur les mitochondries. Ce sont les «centrales électriques» des cellules nerveuses qui, grâce à des réactions biochimiques, produisent l'énergie nécessaire au métabolisme des cellules. «Chez environ 10 à 20% des patients atteints de la maladie de Parkinson, les mitochondries ne fonctionnent pas correctement», explique le Dr Ronan Fleming, responsable scientifique au LCSB, largement impliqué dans la conception et la coordination du projet européen. «Pour améliorer le diagnostic de la maladie de Parkinson, mieux la soigner ou au moins ralentir son évolution, nous devons parfaitement comprendre le dysfonctionnement des mitochondries.»

Au LCSB, les chercheurs se concentrent dans un premier temps sur le développement de nouveaux modèles informatiques permettant de mieux représenter et modéliser les processus à l'œuvre dans ces mitochondries.