«Le logo représente le dynamisme et la progression, il souligne des valeurs inhérentes au Luca», précise Nico Steinmetz. (Photo: David Laurent / archives)

«Le logo représente le dynamisme et la progression, il souligne des valeurs inhérentes au Luca», précise Nico Steinmetz. (Photo: David Laurent / archives)

Lundi 15 janvier 2015, 19h30. Il fait un froid à pierre fendre, mais la salle de l’Exit07 commence à se remplir doucement. La Fondation de l’architecture et de l’ingénierie a invité ses partenaires, amis et les membres de la presse à participer à une soirée qui marque un tournant dans l’histoire de cette institution. C’est en effet ce soir-là qu’est lancé officiellement le Luca, Luxembourg Center for Architecture.

Depuis quelques mois déjà, une nouvelle gouvernance avait été annoncée. Le conseil d’administration a été réduit – les mandats des membres sortants n’étant plus renouvelés – pour passer à neuf membres (Nico Steinmetz – président, Tatiana Fabeck – vice-présidente, Mathias Fritsch – trésorier, Jim Clemes, Jos Dell, Marc Ewen, Bob Krieps, Stefano Moreno, John Voncken), et un nouvel organe consultatif était en cours de mise en place. C’est désormais chose faite puisque ses membres ont été élus: Jean-Paul Carvalho, Michael Feisthauer, Philippe Nathan, Maria Spada, Thomas Weckerle (en tant que planificateurs), Panajota Panotopoulou, Julie Marthe Hoffmann (en tant qu’expertes), Marianne Brausch et Hans Fellner (en tant que représentants de la société civile).

À ces membres viendront prochainement s’ajouter des représentants des différentes institutions comme l’OAI, des ministères, etc. Quatre fois par an, ils seront consultés par  la direction en vue d’obtenir un avis ponctuel sur les sujets liés à l’environnement bâti et permettant de donner un input à l’orientation de la programmation culturelle. «Avec cette nouvelle gouvernance, le rôle du président évolue», précise Nico Steinmetz. «Le conseil d’administration se concentre désormais sur les missions de gestion et de contrôle du bon fonctionnement de la Fondation de l’architecture et de l’ingénierie. Tout le pouvoir décisionnel quant à la programmation culturelle est entre les mains de la direction, comme c’est le cas dans n’importe quelle autre structure culturelle. De plus, avec l’introduction du nouveau conseil consultatif, nous introduisons un groupe qui a été élu démocratiquement, et qui va couper court à bien des frustrations, je pense.»

Un nouveau nom

Suite à ce changement de gouvernance, il est apparu nécessaire de trouver un nouveau nom pour refléter la mission culturelle de la Fondation de l’architecture et de l’ingénierie. C’est ainsi que Luca Luxembourg Center for Architecture est né, avec l’aide de Pascale Kauffman d’Apollo Strategists. Andrea Rumpf: «Nous nous sommes aperçus que ce nom était mieux adapté à nos missions, nos activités et notre fonctionnement. Depuis 2008, nous avons mené une étude pour analyser notre structure afin de mieux la développer. Nous sommes arrivés à la conclusion que nous faisons le même travail que d’autres structures à l’étranger qui s’appellent ‘centres d’architecture’. Ces institutions sont déjà bien connues et identifiées dans le milieu de la culture ainsi que par le public qui comprend aisément leurs missions, sans explications supplémentaires, comme ce peut être le cas pour un musée d’art. Les centres d’architecture se distinguent aisément d’une fondation qui utilise ses intérêts sur son patrimoine pour le mettre au service d’autres projets, ou encore d’une maison de l’architecture qui est plus dans une démarche de lobbying de la profession. C’est donc dans un souci d’identification et de communication que nous avons choisi de devenir Luca. Le nom de Fondation de l’architecture et de l’ingénierie existe toujours, mais la partie culturelle est désormais visible sous le nom de Luca.»

Les notions de plateforme et d’ouverture sont particulièrement importantes pour le Luca, ce qui se ressent dans la nouvelle identité visuelle signée par l’agence lola. «Le logo représente le dynamisme et la progression, il souligne des valeurs inhérentes au Luca», précise Nico Steinmetz.

Parmi les nouveautés, on peut également relever le développement de l’activité liée aux archives, mission qui a été confirmée par le ministère de la Culture. «Pour autant, nous ne voulons pas être un centre d’archives d’architecture», précise Andrea Rumpf. «Nous n’avons ni les moyens ni les compétences professionnelles pour le faire. Par contre, nous pouvons utiliser notre réseau pour attirer des fonds, les traiter et transmettre ce qui est intéressant aux Archives nationales. Pour ce faire, nous pourrons compter sur l’aide de Robert Philippart qui a déjà une grande expérience dans ce domaine.» Un nouveau site internet va être prochainement lancé: www.archivesarchitecture.lu, qui sera une sorte de guichet unique pour toute personne recherchant des archives en lien avec l’architecture au Grand-Duché.

Par ailleurs, le Luca se donne comme mission d’être un centre d’architecture à l’échelle nationale. Aussi, Andrea Rumpf est-elle en train de mettre en place des actions dans le nord et le sud du pays avec des structures locales qui serviront de relais comme le CAPe à Ettelbruck, le Musée d’histoire à Diekirch et le 1535°C à Differdange. Un des prochains grands rendez-vous du Luca sera le Forum européen des politiques architecturales (Efap) qui se tiendra au Luxembourg à l’automne 2015. Nous n’aurons donc qu’un mot à dire: «Go, go, go!»

Article issu d’Archiduc.lu