Les membres du Counselors of Real Estate se sont réunis vendredi soir dans la capitale.  (Photo: CRE)

Les membres du Counselors of Real Estate se sont réunis vendredi soir dans la capitale.  (Photo: CRE)

Née en 1953 et très active outre-Atlantique où elle trouve ses origines (à Chicago), l’association «The Counselors of Real Estate» rassemble 1.100 membres spécialisés dans le conseil, réunis en différents chapitres à travers le monde.

L’un d’entre eux s’étoffe progressivement sur l’Europe, marché qui intéresse potentiellement les investisseurs jouant sur un marché de plus en plus globalisé. Un contexte qui a servi de trame pour une réunion des membres de CRE qui s’est déroulée vendredi dans la capitale luxembourgeoise.

«Notre association fonctionne par le principe du parrainage, indique sa présidente Marie-Noëlle Brisson. Notre objectif n’est pas de croître pour croître mais bien de susciter le partage d’expérience, d’agir en confiance, ce qui nous permet de travailler autour de clients communs.»

Se mettre à niveau

La directive AIFM, concernant l’ensemble de l’alternatif, a naturellement occupé les discussions durant la réunion organisée au Kirchberg. Si la directive nécessite un certain niveau de préparation, de reporting et l’adoption de mesures d’application, elle n’est pas dénuée d’intérêt à l’égard d’investisseurs.

«La directive permet d’élever la barre et pas uniquement en Europe, observe Mme Brisson. L’esprit de la directive est aussi adopté par des autorités non européennes. Elle devient progressivement une référence en matière de qualité et de transparence.»

Les bienfaits de la directive se feraient aussi sentir sur la réputation de l’Europe, à l’égard des États-Unis notamment. «Les investisseurs américains ne comprenaient pas pourquoi le marché immobilier européen n’était pas davantage transparent. L’entrée en vigueur de la directive arrive au bon moment pour susciter la confiance à cet égard.»

Doté d’une nouvelle feuille de route par le biais d’AIFM, le secteur immobilier devra continuer dans les prochains mois à œuvrer sur ses bonnes pratiques. Notamment sur le terrain de la valorisation.

2015: prudence de mise

Quant au marché européen spécifiquement, il devra être capable de capter les capitaux que leurs détenteurs veulent faire sortir de leur pays d’origine. Les mesures décidées par les banques centrales sont aussi en haut de l’agenda.

«Les marchés sont positifs mais la prudence reste tout de même de mise, constate Güniz Celen, vice-présidente de CRE. Les fonds de pension continuent de trouver un terrain favorable en Europe, un grand nombre de fonds souhaitent sortir de Russie, des pays producteurs de pétrole veulent aussi continuer à investir en Europe.»

Une donne qui pousse chaque continent ou ensemble géopolitique à vouloir être compétitifs. Le Luxembourg garde une place à part à cet égard, pas tant pour le nombre d’investissements réalisables – quoique rentables grâce à la stabilité du pays – qu’en tant que Place pour les fonds dédiés.