L’IBBL vient de remporter un appel d’offres européen de grande envergure aux côtés de 32 partenaires, aussurant une belle visibilité à la communauté scientifique locale.   (Photo: IBBL)

L’IBBL vient de remporter un appel d’offres européen de grande envergure aux côtés de 32 partenaires, aussurant une belle visibilité à la communauté scientifique locale.  (Photo: IBBL)

Dans le cadre du programme Cancer-ID cofinancé par l’UE et différents acteurs pharmaceutiques, l’Integrated BioBank luxembourgeoise (IBBL) vient de monter à bord d’un nouveau consortium européen disposant d’un budget total de 14,5 millions d’euros. Pour l’IBBL, cela représente le plus gros chantier de recherche international jamais mené. «C’est une magnifique vitrine pour notre travail. On contribue de la sorte à une notoriété nationale. Les retombées seront importantes tant en termes de réputation que de financement. Notre consortium a été choisi parmi 25 projets, c’est très encourageant. L’environnement des appels à projets est plus que compétitif», s’enthousiasme Catherine Larue, CEO de la biobanque, intégrée sous l’ombrelle du Luxembourg Institute of Health depuis le 1er janvier dernier.

Le moteur des 33 acteurs mobilisés sur une période de cinq ans: parvenir à identifier des biomarqueurs sanguins pour détecter le cancer, ce qui permettrait des tests médicaux sur prise de sang. «L’utilisation de ces marqueurs présents dans le sang constitue un instrument de plus dans le cadre d’un traitement contre la maladie. Le but est d’éviter au maximum les biopsies lors des tests pour récidives, qui peuvent être douloureuses et même dangereuses dans certains cas. On veut vraiment améliorer le confort des patients en proposant des alternatives.»

En tant qu’acteur certifié ISO 9001, le rôle de l’IBBL, qui disposera d’une quote-part de 725.000 euros, sera notamment de veiller à améliorer les conditions de prélèvements sanguins, de valider les nouveaux protocoles et de construire une démarche qualité autour des résultats obtenus. Trois personnes, dont une de l’IT et deux de l’équipe de recherche, s’y consacreront partiellement.

Tremplin pour la suite

Pour répondre à ce type d’appel d’offres titanesque, le travail en amont est plus que conséquent. Entre la parution de l’annonce mise en ligne sur le site de la Commission en novembre 2013 et la réponse positive, un laps de temps d’un an s’est écoulé. Et Catherine Larue d’expliquer: «Il faut construire son équipe, choisir les bons partenaires, préparer un budget et un planning cohérent, défendre sa proposition devant une commission orale… La préparation est lourde. Il faut compter au moins 12 mois entre l’idée et sa concrétisation. Durant le projet, le reporting et le suivi des délivrables seront également assez intenses.»

C’est la deuxième fois que l’IBBL participe à une initiative de recherche sur le plan européen, même si la première fois, dans le cadre du projet «Store» de la Commission européenne, la charge de travail et les ambitions étaient plus limitées.

Nous n’allons pas attendre cinq ans pour repostuler à un appel d’offres de ce type.

Catherine Larue, CEO de l’IBBL

L’effort sera certainement reconduit à l’avenir, le budget de la biobanque reposant sur des rentrées extérieures. «Un de nos départements se charge de repérer les annonces pertinentes. C’est un effort continu. C’est important pour notre business model. Nous voulons que cette expérience-ci soit un tremplin et nous positionner comme la biobanque de référence. On espère être le partenaire idéal.»

L’idée sous-jacente du projet est aussi de s’inscrire en ligne directe avec le souhait du gouvernement de soutenir dès 2010 une médecine de plus en plus personnalisée et qui colle au «plan Cancer» initié en 2014.