Les robots ne sont plus un fantasme, mais le début d’un marché. (Photo: Licence CC)

Les robots ne sont plus un fantasme, mais le début d’un marché. (Photo: Licence CC)

La soirée proposée par le Project Management Institute Luxembourg Chapter et Technology Managers, ce jeudi, avait un parfum de science-fiction, celle qui a fait les grandes heures du cinéma hollywoodien. Les deux associations avaient en effet souhaité donner une vision futuriste, présentant quelques objets qui ont marqué l’imaginaire populaire et qui aujourd’hui sont en passe de devenir réalité.

La star de la soirée, très certainement, répondait au nom de «Numéro 1». Il s’agit du premier robot de service actuellement opérationnel et disponible à la location. Il dispose de deux grands yeux, se déplace sur et avec un plateau et… sert des petits fours dans les cocktails. Créé par la société française First Class Robotics, il est le premier robot répondant à de réels besoins humains tout en restant accessible. «Développer un robot de service est un rêve pour beaucoup, tout comme pouvoir en disposer au quotidien. On constate cependant que les fabricants à travers le monde, et notamment au Japon ou en Corée du Sud, où en matière de robotique nous pouvons difficilement rivaliser, les projets se font souvent sans limites de budget, sans forcément prendre en considération les besoins et les coûts que cela va engendrer pour les utilisateurs», explique Bernard Marti, créateur de l’entreprise.

Un robot 84.000 euros moins cher

Le prix d’un robot humanoïde créé dans ces conditions est de, au minimum, 100.000 euros. «Nous avons suivi une autre approche, celle de partir des besoins, de réfléchir à l’usage que l’on peut avoir d’un robot, mais aussi de proposer une solution accessible en travaillant avec des technologies et matériaux existants et produits à grande échelle.» En effet, à quoi bon proposer un robot qui permet d’apporter des plats chauds de la cuisine au salon, s’il coûte 15 fois plus cher qu’une aide ménagère? Au-delà de la prouesse technologique, un tel robot serait simplement invendable. «Nous avons décidé de pouvoir créer un robot qui coûterait au maximum 16.000 euros, et qui pourrait accomplir une série de fonction. Au bout d’un an de développement est né «Numéro 1», poursuit Bernard Marti. Si aujourd’hui, le robot excelle dans les cocktails, il ouvre la voie à d’autres robots de service qui pourront assister les personnes âgées, en transportant leur plateau, leurs courses ou encore des objets lourds.

L’autre prénom phare de la soirée était Sarah pour Self Actuated Residential Automated Habitat. Il s’agit d’un projet «OpenSource» visant à faire communiquer les objets connectés pour interagir avec eux de manière naturelle. Les amateurs du film Iron Man qui ont assisté à la démonstration de ce jeudi ont retrouvé dans Sarah un peu de Jarvis, l’assistant personnel et informatique de Tony Starck. «L’objectif du projet Sarah est de développer une maison intelligente connectée à l’internet des objets», explique Jean-Philippe Encausse est ingénieur R&D Java Web2.0. Il s’agit d’une interface centrale, connectée aux objets de la maison, qui peut interagir avec eux.

«En interagissant avec Sarah grâce à de la reconnaissance vocale, gestuelle et faciale, fonctionnant à l’aide d’une caméra et d’un Kinect ou encore de QR Code, on peut contrôler tous les appareils de la maison, comme l’éclairage, les stores, recevoir des informations comme la météo, l’électroménager, les éléments multimédias. L'objectif est d’appréhender les nombreux scénarios au niveau de la domotique, à l'accessibilité, à l'urbanisme, aux commerces, de l’aide aux seniors, etc.», s’exalte M. Encausse.

En fin de soirée, un drone a été présenté. Il a vu le jour au Grand-Duché de Luxembourg. Il est le produit de Foersom Sàrl, porté par Richard Foersom, ingénieur et entrepreneur en recherche et développement. «FASE Micro-Copter est un service facilitant la photographie et la vidéo aérienne ou la surveillance», explique Richard Foersom. «Ce drone, en effet, permet de prendre facilement de la hauteur, à moindre coût. Équipé de huit hélices, cet hélicoptère capable de porter une caméra, permet de prendre facilement de la hauteur pour capturer des images, pour surveiller des sites industriels ou encore le contrôle l’état d’installations photovoltaïques.» De quoi donner des pistes d’exploration vers une économie à haute valeur ajoutée.