Monsieur Ushkalov, vous venez de refuser une offre de 1,2 million d’euros pour le rachat d’Immotop.lu et d’Immotop.eu. Pourquoi ?

« Les investisseurs qataris voulaient acquérir 100% des parts. Nous n’étions pas prêts. Mon frère (Oleg, ndlr.) et moi voulions rester majoritaires. C’était d’ailleurs sur cette base que nous avions commencé à travailler. Il était question que la fiduciaire All’Immo cède ses 45% du capital et que nous gardions le contrôle de la société, avec nos 55%. Le cas échéant, nous aurions pu investir dans notre développement paneuropéen tout en restant majoritaires.

Il est très difficile de céder quelque chose que nous avons construit à la sueur de notre front. En plus, les Qataris nous imposaient des conditions. C’est seulement une fois entrés en négociations qu’ils nous ont indiqué vouloir tout racheter.

Il aurait peut-être été une bonne chose de vendre et de faire autre chose. Mais ici, on nous demandait de céder nos parts et de continuer d’assurer la gestion pendant trois ans en triplant le chiffre d’affaires.

Le fait d’avoir annoncé l’existence d’une telle offre pour la refuser ensuite laisse croire à une opération de communication. Vous garantissez que des investisseurs étaient bien intéressés.

« Oui, bien sûr, cette offre existe réellement. Mais nous ne pouvons pas divulguer le nom de l’investisseur intéressé. En plus, je juge qu’il n’était pas tout à fait dans notre intérêt de communiquer sur le sujet à la lumière de ce qui se passe dans l’actualité luxembourgeoise (Qatar Airways s’est retiré du capital de Cargolux un an après y être entrée et la KBL, rachetée par une société qatarie, licencie un peu moins de 150 personnes, ndlr). L’incertitude nous a un peu poussés à dire non.

Comment allez-vous tourner la page ?

« Nous sommes dorénavant sur le bon chemin, nous poursuivons nos affaires en Europe avec immotop.eu. Dans trois ans, la société aura certainement triplé sa valeur. Ceci dit, nous n’avons pas non plus fermé la porte définitivement. L’offre ainsi formulée ne nous convient pas, mais nous sommes prêts à continuer les négociations si besoin. »