Activité record, prix à la hausse: 2011 est bonne pour le secteur immobilier, plus difficile pour les candidats au logement.  (Photo: Luc Deflorenne/archives)

Activité record, prix à la hausse: 2011 est bonne pour le secteur immobilier, plus difficile pour les candidats au logement.  (Photo: Luc Deflorenne/archives)

Le «atHome Magazine» sera accessible au grand public le 3 octobre, à quelques jours des élections communales. Le portail immobilier a saisi l’opportunité pour affûter sa traditionnelle étude sur les prix de l’immobilier au Luxembourg, en y ajoutant un important volet communal: un tableau récapitulatif des prix des appartements et des maisons dans chacune des 116 communes du pays.

La méthode donne une fourchette de prix médians, correspondant à la moitié des annonces, au cœur du marché. Les 25% d'annonces les plus chères, comme les 25% les moins chères, sont isolées dans une approche par quartier.

Grosses différences régionales

Ce n’est pas une surprise: il existe de grosses disparités sur le marché immobilier, selon les régions du pays. La capitale est évidemment un indicateur en soi, dans la mesure où s’y concentrent 43% des appartements à louer par exemple (avec les communes de la première couronne autour de Luxembourg, cette proportion monte à 63%), et plus de 3.800 locations en un an. Deux tiers des appartements se louent entre 1.080 et 1.390 euros par mois…
A titre de comparaison, le deuxième marché régional, au sud du pays, affiche déjà le même type de biens entre 830 et 1.030 euros de loyer.

Autre comparaison parmi bien d’autres possibles, sur les prix moyens annoncés pour, respectivement, un appartement ancien et une maison ancienne: 417.907 euros et 782.064 euros dans le centre, 349.297 et 667.845 dans l’ouest, 313.494 et 605.401 dans l’est, 292.191 et 512.214 dans le sud et, enfin, 275.762 et 431.101 dans le nord.

De nouveaux records

Globalement, l’étude confirme aussi un marché immobilier en ébullition depuis fin 2010 et l’annonce de la réforme des mesures de crédit d’impôt. Le nombre de transactions finalisées entre septembre 2010 et mars 2011 a battu des records, avec des volumes jusqu’à 50% supérieurs à ceux enregistrés les années précédentes. Le marché s’est ensuite stabilisé, revenant à un taux d’activité normal au deuxième trimestre.

L’impact sur les prix s’est aussi marqué par une progression en 2011 sur tous les segments, avec une hausse moyenne de 4,7% en un an pour les appartements, de 5,7% pour les maisons. Si la progression des biens les plus courants reste plus modeste, les prix pour les petites surfaces se sont littéralement envolés, avec une hausse de 15% en deux ans pour les studios par exemple, qui atteignent une moyenne de 187.000 euros à l’achat. Ici encore, l’impact régional est important: les prix ont explosé dans le centre du pays ces douze derniers mois (+7%) alors que la hausse a juste dépassé les 3% dans le nord.

A l’affût des taux d’intérêt

Reste à savoir, pour les candidats au logement, comment la tendance va évoluer. Selon atHome, la remontée des taux d’intérêt entamée en 2010 n’a pas encore eu d’impact significatif sur le marché immobilier. «Les incertitudes économiques de l’été ne laissent pas présager une forte augmentation des taux dans les semaines à venir. Voilà qui devrait rassurer les futurs acquéreurs», prédit l’analyse dressée par le portail.

Tout est évidemment relatif sur ce marché aux contours fluctuants. «Les baisses connues pendant les années de crise ont définitivement été effacées», se réjouissent, en tous cas, les professionnels du secteur.