Les représentants des fabriques d'église ne tolèrent pas que «des tiers décident de leur sort». (Photo : Christophe Olinger / archives)

Les représentants des fabriques d'église ne tolèrent pas que «des tiers décident de leur sort». (Photo : Christophe Olinger / archives)

Le projet de loi portant modification des décrets sur les fabriques d’église – deposé au Parlement par le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch, en mai dernier – n’est pas du goût du Syndicat des fabriques d’église (Syfel), qui évoque d’éventuelles actions en justice si ce texte, tel qu’il est aujourd’hui, devait être voté.

Le Syfel, qui regroupe 258 des 285 fabriques d’église du pays, a adopté lors de sa dernière assemblée générale une résolution dans laquelle il déplore «la position non démocratique et l’obstination de l’exécutif lors de l’élaboration de ce projet de loi», issu de l’accord passé entre le gouvernement et les cultes en janvier dernier.

Particulièrement remonté, le syndicat évoque «une ingérence jamais vue dans les droits de la liberté de religion de la population catholique» et se dit persuadé que «ceux qui veulent abolir les fabriques d’église choquent profondément les communautés religieuses et une majorité de la population du pays».

Un texte «d'amateur»

Selon le Syfel, le projet de loi 6824 – «déficient, discriminatoire et à la rédaction d’amateur» – interdit aux communes de soutenir financièrement leur(s) fabrique(s) d’église, une interdiction qui serait à ses yeux «contraire aux droits de l’Homme et indigne d’un État démocratique».

En conclusion, il indique que son conseil d’administration et ses membres – «ne tolérant pas que des tiers décident de leur sort» – n’hésiteront pas à déposer plainte pour discrimination et limitation de la liberté de religion devant des instances nationales et internationales.