Les nouveaux bureaux restent très recherchés par les acteurs financiers et les sociétés de services. Ici, le Crystal Park de PwC. (photo: Jessica Theis / archives)

Les nouveaux bureaux restent très recherchés par les acteurs financiers et les sociétés de services. Ici, le Crystal Park de PwC. (photo: Jessica Theis / archives)

Indicateur intéressant de la santé économique d’un pays, l’immobilier de bureaux luxembourgeois confirme que le Grand-Duché reste en bonne forme. Selon les chiffres dévoilés ce mercredi par JLL, au premier trimestre 2015 le marché de la location a enregistré une progression de 7% par rapport au premier trimestre 2014 avec une prise en occupation de 33.873 m2. Des chiffres qui semblent indiquer que l’année 2015 devrait battre de nouveaux records.

«Le marché est très actif, confirme Romain Muller, directeur général de JLL Luxembourg. On voit encore de nouvelles sociétés qui s’implantent et celles qui sont déjà présentes continuent à étendre leurs activités et à recruter.»

Le marché reste très actif.

Romain Muller, directeur général JLL Luxembourg

Une tendance qui se marque principalement au niveau du secteur financier, comme le  confirme la location de 4.908 m2 par Brown Brothers & Harriman, ainsi qu’au niveau des sociétés de services grâce à l’appétit des Big Four et de cabinets d’avocats.

Depuis le début de l’année, le taux de vacance a encore reculé, de 4,68% à 4,41% actuellement. Et l’agent immobilier estime qu’il pourrait passer sous la barre des 3% d’ici la fin de l’année, ce qui n’est plus arrivé depuis l’exercice 2008. Il pointe notamment des transactions avec la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement qui devraient être signées avant la fin du premier semestre.

«Il y a actuellement très peu de projets de construction entamés, regrette le responsable de JLL Luxembourg. Les terrains restent difficiles à trouver et les banques restent frileuses au niveau des financements.» Plus que sur des Places comme Paris ou Londres où la crise a pourtant fait chuter le marché immobilier professionnel respectivement de 30% et 40% pendant que Luxembourg restait stable, s’étonne encore Romain Muller.

À court terme, les répercussions pourraient aussi atteindre les prix des loyers. Actuellement, ils se maintiennent depuis deux ans à 42 euros/m2/mois au centre-ville mais, au cours des 12 derniers mois, des transactions ont déjà été réalisées à 45 euros le m2. Cela pourrait devenir la norme pour les nouveaux projets.

La barre du milliard

Au niveau du marché de l’investissement, l’année en cours pourrait atteindre de nouveaux records et franchir la barre du milliard d’euros (890 millions en 2014). Un franchissement facilité par l’accord financier avec un fonds souverain dans le cadre du projet Royal-Hamilius, mais, note Romain Muller, «il y aura d’autres transactions cette année dépassant les 100 millions d’euros». Il pointe notamment la cession du bâtiment de Deutsche Bank et d’un autre bâtiment d’une banque allemande au Kirchberg.

À court terme, le marché reste donc porteur. À voir maintenant si les difficultés à pouvoir lancer de nouveaux chantiers ne risquent pas de pousser les prix à des taux prohibitifs.