Les billets européens sont devenus de véritables coffres-forts antifraude, avec une accélération depuis le lancement de la série Europe. (Photo: Scanrail)

Les billets européens sont devenus de véritables coffres-forts antifraude, avec une accélération depuis le lancement de la série Europe. (Photo: Scanrail)

Le meilleur rempart contre les voleurs consiste à additionner les serrures sur sa porte d’entrée. Il en va de même des billets de banque libellés en euros, utilisés par 340 millions de citoyens de l’UE. Pour lutter contre la contrefaçon, les banques centrales en charge de la production des billets misent sur les technologies d’impression les plus innovantes. Les coupures en euros sont devenues de véritables coffres-forts antifraude, plus encore depuis 2013 et le lancement de la série Europe qui intègre des éléments de protection complémentaires.

Hologramme, UV et infrarouge

À l’œil nu, par simple transparence, un portrait de la princesse Europe se découvre au travers des billets. Il s’agit de filigranes autorisant l’ajout d’images tridimensionnelles à l’intérieur même du papier. Par ailleurs, des bandes en relief permettent aux malvoyants d’identifier rapidement un vrai billet d’une simple feuille de papier.

Deux hologrammes visibles par inclinaison révèlent en outre les symboles de l’euro. Un dispositif particulièrement difficile à reproduire. D’autres éléments ne sont, eux, détectables qu’en employant une loupe, des lampes UV et infrarouges. Le grossissement affiche ainsi des microlettres disposées en certains endroits des motifs architecturaux.

La lampe UV dévoile pour sa part des fibres colorées incorporées dans l’épaisseur du papier. Enfin, il faut recourir à une lampe infrarouge pour exposer certains caractères d’imprimerie qui demeurent sinon invisibles. La multiplication des éléments de sécurité complique bien sûr les procédures d’impression.

Ces travaux nécessitent un papier particulier et des machines tout aussi spécialisées. Une impression high-tech réalisée par les imprimeries fiduciaires intégrées aux banques centrales des pays de la zone euro ou par des partenaires privés triés sur le volet et soumis à des règles de sécurité et de confidentialité extrêmement strictes. Le défi est, il est vrai, de taille pour contrer les faussaires, prompts à intégrer les innovations et à trouver des ripostes aux dispositifs de sécurité les plus complexes.