Sonja Tousch: «La relation avec nos clients va au-delà d’un engagement purement contractuel.» (Photo: Mike Zenari)

Sonja Tousch: «La relation avec nos clients va au-delà d’un engagement purement contractuel.» (Photo: Mike Zenari)

Madame Tousch, quel événement vous a le plus marquée dans votre secteur d’activité au cours de ces derniers mois?

«Malgré la hausse de la TVA, le 1er janvier dernier, passée de 3% à 17% pour les investisseurs achetant un bien neuf en vue de louer, le marché ne semble pas avoir été spécialement impacté. En dépit des questionnements que cette réglementation a suscités, le dynamisme du secteur n’a jamais été remis en cause. Par contre, nous avons observé une partie de la clientèle se diriger en priorité vers de l’immobilier existant. Nous avions, par exemple, rénové une résidence datant des années 60, en y intégrant notamment huit appartements. Ils ont tous été vendus après seulement trois semaines. Il est vrai qu’à valeur égale, le rendement des appartements dans de l’existant est plus intéressant que dans le neuf. C’est peut-être plus rassurant pour le client.

Quels sont les piliers sur lesquels vous comptez appuyer votre croissance?

«Nous sommes une petite équipe qui s’attache à s’entourer de partenaires externes reconnus pour leur savoir-faire et leur professionnalisme, ce qui est un gage supplémentaire de qualité. La relation avec nos clients va au-delà d’un engagement purement contractuel. Lorsque je rédige un cahier des charges pour l’un ou l’autre projet, je le soumets ensuite au client et, ensemble, nous l’ajustons pour qu’il réponde à ses attentes. Tout cela favorise une confiance réciproque.

Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à recruter?

«Nous sommes une petite structure et, de ce fait, nous ne recrutons pas beaucoup. Nous travaillons plutôt avec des sociétés externes, tels des architectes et bureaux d’étude.

Quel type de manager êtes-vous?

«Je suis plutôt de type coopératif. Je respecte et j’admire le savoir-faire des professionnels qui travaillent avec nous et je prends à ma charge la coordination et la gestion de l’ensemble. Par contre, j’ai quelques difficultés, je l’avoue, à déléguer, car j’ai une réelle passion pour mon travail.

Quelles sont vos principales qualités?

«Bonne question! Je pense être une personne qui aime le contact humain, le relationnel. Dans mon activité, j’ai l’occasion de mettre en pratique cette qualité essentielle.

Et vos principaux défauts?

«Il m’arrive parfois d’en faire trop. Mais si d’aventure je me relâche un peu, j’ai l’impression que quelque chose d’important m’échappe.

Si vous aviez dû faire autre chose, qu’auriez-vous aimé faire?

«J’ai travaillé pendant plus de 20 ans dans le secteur social. J’ai, par contre, toujours rêvé d’exercer le métier d’architecte ou en tout cas d’œuvrer dans le monde de l’immobilier. C’est chose faite depuis cinq ans. Plus généralement, le milieu des affaires a toujours été attractif à mes yeux.

Comment voyez-vous votre société dans cinq ans?

«Nous n’avons pas pour ambition d’agrandir notre société. Aussi, dans cinq ans, j’espère que Trade Immo continuera à se construire dans la voie qui est la sienne depuis sa création. En d’autres termes, continuer à concevoir des projets à taille humaine, des résidences comptant au maximum entre cinq et huit appartements pour une clientèle diversifiée, et ce à des endroits bien choisis. Le tout en continuant d’assurer une bonne qualité et un suivi personnalisé du client.»