Convention collective signée entre (de gauche à droite) Patrick Michelet (LCGB), Véronique Eischen (OGBL), Jim Schneider (Aleba), Christian Strasser (Aca) et Marc Hengen (Aca). (Photo: DR)

Convention collective signée entre (de gauche à droite) Patrick Michelet (LCGB), Véronique Eischen (OGBL), Jim Schneider (Aleba), Christian Strasser (Aca) et Marc Hengen (Aca). (Photo: DR)

La nouvelle convention collective des entreprises d’assurances a été signée ce lundi 28 mai entre l’Aca (Association des compagnies d’assurances et de réassurances) et les syndicats Aleba, LCGB et OGBL. Elle porte sur les années 2018 à 2020 et a pu être négociée sans grands heurts et dans les délais classiques.

La précédente convention avait été dénoncée par les syndicats alors que l’Aca prônait plutôt sa reconduction. Les différents acteurs se sont donc mis autour de la table dès le mois de décembre pour figer un nouvel accord six mois plus tard.

Formation et salaires

«Les négociations se sont déroulées correctement et ont permis d’aboutir à un compromis qui met surtout l’accent sur la formation du personnel, dans un contexte de déploiement de nouvelles technologies, et de meilleures conditions salariales, notamment pour les gens qui entrent dans le secteur», résume Marc Hengen, administrateur délégué de l’Aca.

Un sentiment partagé par le nouveau président de l’Aca, Christian Strasser: «Les négociations ont parfois été tendues, mais tout s’est toujours fait dans le respect mutuel. Et je pense que chacune des parties peut vivre avec les résultats obtenus.»

Le volet formation sort gagnant de la récente négociation. Des formules de mise à niveau du personnel existaient bien entendu auparavant, mais désormais, il existe un véritable «droit à la formation» pour les quelque 7.200 salariés du secteur. Chaque employé peut en effet exiger des formations jusqu’à 40 heures par an, sans obligation.

Répercuter sur l’ensemble du personnel les bons résultats du secteur.

Marc Hengen, administrateur délégué de l’Aca

«L’accent a été mis sur le développement des compétences personnelles, le ‘long-life learning’ et l’employabilité, pointe le président de l’Aca. L’idée est vraiment de donner à chacun la possibilité de développer et de compléter ses capacités.»

«Nous sommes également arrivés à un accord sur les primes de conjoncture et sur le versement d’une prime exceptionnelle en 2018 et 2020. Elle vise à répercuter sur l’ensemble du personnel les bons résultats engrangés par le secteur des assurances ces dernières années», explique encore Marc Hengen.

La prime de conjoncture de 2018 sera relevée à 110% par rapport à celle de 2017, à 113,3% en 2019 et 116,7% en 2020. Quant aux primes exceptionnelles, leur montant sera de 600 euros en 2018 et 300 euros en 2020.

Ne pas se retrouver pieds et poings liés pour le futur.

Christian Strasser, président de l’Aca

Les syndicats voulaient se battre pour de meilleures conditions financières. Ils ont obtenu un rehaussement des barèmes de départ des nouveaux engagés et un rehaussement des barèmes seuil 1 et 2 pour l’ensemble des salariés.

«Nous avons à la fois relevé le minimum de départ et les possibilités d’évolution, confirme Christian Strasser. Mais il est important de rester dans un système qui permet de donner plus quand on peut le faire, sans pour autant se retrouver pieds et poings liés pour le futur.»