L’État veut profiter de l’expertise de longue date de SES dont il est l’actionnaire principal direct et indirect pour mettre sur pied son satellite militaire. (Photo: Julien Becker)

L’État veut profiter de l’expertise de longue date de SES dont il est l’actionnaire principal direct et indirect pour mettre sur pied son satellite militaire. (Photo: Julien Becker)

Annoncé pour fin 2017, le satellite militaire luxembourgeois baptisé GovSat servira à des «fins de communication et non pas au pilotage de drones», précise le site internet de la Chambre des députés où ce projet a été évoqué hier, en marge du débat sur la compétitivité du pays.

Recueillant 58 voix en sa faveur sur 60 (les députés Déi Lénk ont voté contre), l’outil dont les capacités de communication non utilisées par le Luxembourg seront revendues à des pays alliés, ainsi qu’à l’Otan ou l’Union européenne, voit donc sa réalisation confirmée officiellement, un second vote à la Chambre n’ayant pas été jugé nécessaire.

Comme l’avait annoncé le gouvernement, c’est une société nouvelle, détenue par l’État à hauteur de 50% et par SES pour les autres 50%, qui coordonnera l’acquisition, la préparation et le lancement du satellite, pour une mise en fonction prévue fin 2017.

Du côté des coûts du projet, la capacité de communication est estimée à quelque 10 millions d’euros par an (100 millions d’euros jusqu’en 2027).

L’État apportera également 50 millions d’euros au capital de la joint-venture. 40,1 millions d’euros seront imputés au budget de l’État pour l’année 2015 et 9,9 millions d’euros au budget de l’État pour l’année 2016.