Qui deviendra le troisième médiateur après Marc Fischbach et Lydie Err? Réponse ce mardi. ( Photo : Luc Deflorenne / archives )

Qui deviendra le troisième médiateur après Marc Fischbach et Lydie Err? Réponse ce mardi. ( Photo : Luc Deflorenne / archives )

Les députés désigneront ce mardi le ou la successeur(e) de Lydie Err au poste de médiateur, ou «Ombudsman» en luxembourgeois. Parmi les cinq candidats en lice, la juriste et ancienne vice-présidente du DP, Claudia Monti, sera – sauf coup de théâtre – retenue pour le poste.

Si Jan Kayser, secrétaire général du Centre de médiation civile et commerciale, semble à première vue être le candidat idéal pour le poste, il devra sans doute s’incliner, tout comme la juriste Catherine Thomé et le médecin Luc Aniset. On donne encore moins de chances à Christiane Weidenhaupt, ancienne directrice de la Direction de l’aviation civile, qui est toujours visée par une procédure disciplinaire. Le sixième candidat, Daniel Miltgen, haut fonctionnaire et ancien directeur de Fonds du logement, devenu enseignant, lui-même aussi encore visé par une procédure disciplinaire, avait retiré sa candidature en cours de route.

Le parti libéral semble avoir persuadé ses partenaires socialistes et écologistes de la majorité parlementaire de soutenir la candidature de Claudia Monti. Reste à savoir si les fractions donneront formellement une recommandation ou si les députés suivront une telle recommandation, étant donné que le vote ce mardi sera secret.

Un poste à responsabilité

Les critères à remplir sont avant tout la nationalité luxembourgeoise, la maîtrise des trois langues administratives et être porteur d’un diplôme universitaire «documentant un cycle complet de quatre années d’études accomplies avec succès dans l’une des matières déterminées par la Chambre des députés et posséder une expérience professionnelle dans un domaine utile à l’exercice de la fonction».

L’institution rattachée à la Chambre des députés fut créée en 2003 avec l’objectif de renforcer la confiance des citoyens dans les institutions. «Le médiateur a pour mission de recevoir les réclamations de personnes physiques et morales, formulées à l’occasion d’une affaire qui les concerne, relatives au fonctionnement des administrations de l’État et des communes.» Outre la médiation, l’Ombudsman formule tous les ans des recommandations et suggestions pour améliorer le fonctionnement des services publics.

Le poste de médiateur est très convoité, du grade «S1» de la fonction publique, il fait partie des postes publics les mieux rémunérés.

La barre assez haute?

Le nouveau médiateur succédera à Lydie Err, l’ancienne députée socialiste, qui à peine une année après sa nomination en 2012, se retrouvait sous le feu de la critique de son propre personnel. Les collaborateurs de Lydie Err avaient saisi le président de la Chambre, car ils estimaient que Lydie Err aurait négligé des affaires pour se profiler elle-même.

Son prédécesseur à elle, l’ancien ministre CSV Marc Fischbach, avait au contraire récolté des louanges pour son travail. C’est avec une méthode de travail structurée et des critiques envers le gouvernement, pourtant partiellement de la même couleur politique à l’époque, que le premier Ombudsman, nommé en 2004 et actif jusqu’en 2012, avait placé la barre assez haut.