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 (Photo: Luc Deflorenne)

«Alors que la situation économique se stabilise, que l’on semble voir le bout du tunnel, je pense qu’on peut faire preuve d’optimisme pour le marché de l’immobilier. L’évolution de l’économie laisse penser, en effet, qu’au niveau de l’emploi, cela va aller mieux. Même si on peut craindre quelques plans sociaux au niveau du secteur bancaire d’ici la fin de l’année 2015.

Les pertes attendues au niveau des banques devraient être compensées par ce qui va se créer, et notamment de nouveaux développements au niveau de l’industrie des fonds, un meilleur positionnement sur le créneau du wealth management. Pour l’année 2013, cependant, le take-up devrait être soutenu et avoisiner les 140.000 m2. Il est en légère diminution par rapport à 2012.

Le marché reste dynamique. Les années à venir, toutefois, devraient montrer autre chose. Aujourd’hui, considérant le faible nombre de mètres carrés disponibles dans le CBD et le faible attrait pour la mauvaise périphérie, la demande s’oriente vers des zones certifiées écologiques, comme le Ban de Gasperich ou même Esch-Belval. La difficulté, aujourd’hui, réside dans le fait que les constructions en cours sont pour la quasi-totalité dédiées à un occupant. Les banques ne prêtent plus sans garantie. Ce qui aura pour effet, dans les mois à venir, de soutenir le marché.

Pour le Luxembourg, l’équilibre doit se trouver avec un taux de vacance situé entre 4 et 5%. À 8%, le Luxembourg souffre. La situation actuelle est donc bonne. Et je pense que, compte tenu de nombreuses inconnues, il est important de rester prudent. On peut se réjouir, enfin, que le Luxembourg se soit doté de projets de qualité et d’envergure, comme le Ban de Gasperich et Esch-Belval. Ce sont des projets auxquels je crois beaucoup, de vrais quartiers de vie, avec une belle mixité des fonctions, qui révéleront leur pertinence dans les années à venir.»