Christiane Hoffmann (Lilith Project) (Photo: Olivier Minaire/archives)

Christiane Hoffmann (Lilith Project) (Photo: Olivier Minaire/archives)

La gestion d’une équipe demande plus qu’un simple talent, elle demande des compétences.
Des méthodes de profilage permettent de mieux gérer les groupes et les équipes, en les connaissant mieux.

Gérer l’humain est un défi important. Les professionnels des ressources humaines, comme les managers, doivent travailler avec un matériel compliqué, dont le mode de fonctionnement paraît par moments plus irrationnel que rationnel. Ce matériel, ce sont tout simplement des êtres humains. C’est cette complexité qui explique probablement l’existence de différentes méthodes de management, basées sur des recherches en psychologie.

Parmi les offres existantes sur le marché luxembourgeois, on trouve la méthode DISC. Elle est basée sur des recherches américaines qui permettent de cerner clairement et de façon très détaillée le comportement d’une personne sur son lieu de travail. En définissant des préférences mentales, et les manières d’agir et de communiquer, elle permet de trouver les leviers et les outils nécessaires à la motivation du salarié concerné. L’acronyme désigne les quatre dominantes existantes. La personne est-elle Dominante, Influente, Stable ou Conforme?

Le Dominant, plus tourné vers des comportements de types matérialistes et individualistes, aura besoin de défis renouvelés régulièrement pour s’épanouir. Il est impatient et a soif de succès, tout comme il apprécie de montrer son succès.
L’Influent, lui, privilégie l’harmonie et la beauté. Il apprécie les contacts humains, et aime partager ses plaisirs et sa joie. Il garde le sourire dans presque toutes les situations, et peut se montrer facilement enthousiaste, tout en fuyant les conflits et en cherchant l’innovation.

Le Stable, lui, aime la coopération et le travail en commun. Il restera sur la réserve et tentera de garder l’équilibre et la mesure dans ses rapports avec les autres, quitte à rester en retrait, et ce en dépit de ses qualités ou de ses compétences. Ce qui ne veut d’ailleurs pas dire qu’il n’aime pas les échanges avec les autres!

Le Conformiste, enfin, privilégie l’intellect et la tradition. Il est rationnel et, d’ailleurs, regarde d’un air sceptique toutes ces méthodes d’analyse du comportement. Pour lui, les règles et les procédures sont faites pour être respectées.
La détermination des profils de chacun peut se faire par différents tests et permet au manager de mieux comprendre son équipe. En effet, des conflits entre différents membres d’une équipe peuvent tout simplement venir de problèmes de communication interpersonnelle. Le message émis – de manière verbale ou non verbale – n’est pas obligatoirement bien compris ou bien capté par le destinataire. D’où des mésententes, basées sur des quiproquos évitables.

Ces méthodes permettent de jouer sur plusieurs leviers dans la gestion d’un groupe. L’individu qui se connaît lui-même mieux, et qui est donc capable de reconnaître les différences profondes qui existent avec ses collègues, sera armé pour mieux capter et intégrer les informations qui lui sont transmises. Un groupe constitué de personnalités variées pourra également trouver des solutions à des problèmes de manière plus efficace… même si son management, lui, sera plus difficile.

Il est cependant nécessaire de manier ces outils avec précaution. La dominante n’est d’ailleurs jamais unique. Nous sommes tous partiellement dominant ou stables, plus ou moins conformistes ou influents. C’est le jeu de ces subtilités qui permet de diminuer les tensions et de bien déterminer les meilleurs moyens d’échanger.