Véronique de la Bachelerie: «Je crois en l’initiative de la troisième révolution industrielle lancée par le gouvernement, car elle vise à aligner tous les acteurs économiques et politiques du pays en faveur d’un changement des comportements pour une croissance responsable.» (Photo: Blitz / archives)

Véronique de la Bachelerie: «Je crois en l’initiative de la troisième révolution industrielle lancée par le gouvernement, car elle vise à aligner tous les acteurs économiques et politiques du pays en faveur d’un changement des comportements pour une croissance responsable.» (Photo: Blitz / archives)

Madame de la Bachelerie, votre travail contribue, ou a contribué, au rayonnement à l’international du Luxembourg. Quand en avez-vous pris conscience pour la première fois?

«À mon arrivée en 2013, j’ai immédiatement compris que SGBT avait, depuis sa création en 1893, contribué à faire rayonner le Luxembourg à l’international. SGBT ayant accompagné l’essor de la sidérurgie, puis celui de la place financière au niveau international, je ne pouvais que m’inscrire dans cette dynamique pour continuer d’accompagner le pays.

Son écosystème multiculturel, ses institutions stables, son AAA, la volonté d’innover et l’implication de l’État luxembourgeois, par exemple dans le domaine du space mining ou de la troisième révolution industrielle, font de la Place le lieu propice à la création des leaders de demain comme cela a été le cas avec SES.

Comment se positionne le secteur financier luxembourgeois à l’international?

«Le Luxembourg jouit d’une grande notoriété auprès de grands acteurs de la finance internationale. Avec plus de 140 banques internationales, il est aujourd’hui l’un des principaux centres financiers internationaux de l’UE. Son savoir-faire dans les fonds d’investissement et l’assurance transfrontalière, son expertise internationale, notamment juridique, et sa boîte à outils sont des atouts qui attirent les investisseurs institutionnels ou fortunés. Les grands corporates viennent aussi y trouver les solutions sur mesure pour développer leurs activités à l’international.

Du point de vue du grand public, la perception est plus contrastée. Je suis convaincue que les efforts en matière de transparence et d’adoption anticipée des normes de transparence fiscale vont contribuer à améliorer son image dans le futur. 

Peut-on parler d’un secteur financier typiquement luxembourgeois?

«Du fait de la mondialisation de l’économie, le secteur financier luxembourgeois a développé son modèle selon une approche pragmatique, en partant des besoins d’extension à l’international de ses clients luxembourgeois. 

En effet, les réseaux de détail (comme BGL, Bil, BCEE) par exemple servent des clients dont les activités sont principalement circonscrites au marché du Luxembourg. La taille limitée de ce marché et la mondialisation des besoins des clients (entreprises ou particuliers) ont imposé au secteur financier de se diversifier.

Aujourd’hui, on voit clairement qu’il est capable non seulement d’accompagner ses clients luxembourgeois à l’international, mais également de répondre aux besoins de clients étrangers qui s’installent au Luxembourg pour se développer à l’international ou bénéficier d’un environnement multiculturel et protecteur.

Le Luxembourg est un pays... fiable, dynamique et ouvert. Reconnaissez-vous le Luxembourg dans ces mots-clés retenus par le gouvernement?

«Absolument. Le fait que le Luxembourg soit noté AAA, qu’il définisse une stratégie pour adapter son économie aux nouvelles tendances sociétales et aux exigences environnementales et qu’il se positionne comme porte d’entrée européenne, comme on le voit avec les banques chinoises ou les relocalisations liées au Brexit, illustre bien ces trois qualificatifs.

Que vous disent vos interlocuteurs à l’étranger sur le Luxembourg? 

«Les étrangers ont encore des biais: pays triste par le climat, les magasins fermés très tôt, ‘évasion fiscale’... Ce déficit d’image est tenace. Je félicite les actions du gouvernement, de Luxembourg for Finance, de la Luxembourg House of Technology et nos partenaires de la Place, qui contribuent à changer cette image et rendre le pays attractif pour les talents d’aujourd’hui et de demain. C’est un véritable enjeu.

Celebrating Luxembourg

Et qu’est-ce que vous leur répondez pour leur donner envie de visiter le Luxembourg?

«J’agis! Rien ne vaut un déplacement à Luxembourg de nos dirigeants ou partenaires pour rencontrer nos équipes, des personnalités du monde politique ou économique luxembourgeois. Les présentations factuelles et positives du Luxembourg sont utiles et permettent de susciter un échange dans le pays, ce qui a plus d’impact.

Je n’oublie pas non plus le volet culturel, tout aussi important. Très régulièrement, nous faisons découvrir à nos clients de passage le talent d’artistes luxembourgeois et organisons des événements en partenariat avec la Philharmonie. Nous soutenons également des projets artistiques, comme actuellement l’appel à projets de l’Association Victor Hugo. Ce projet cible de jeunes photographes de la Grande Région et leur propose de porter un regard sur le Luxembourg du 21e siècle. Nous souhaitons d’ailleurs décorer un de nos salons avec le 1er prix. 

Quand avez-vous été particulièrement fière du Luxembourg?

«Je crois en l’initiative de la troisième révolution industrielle lancée par le gouvernement, car elle vise à aligner tous les acteurs économiques et politiques du pays en faveur d’un changement des comportements pour une croissance responsable, et en vue de préserver la planète.

Dans ce contexte, je suis particulièrement fière que notre projet de télétravail ait été retenu par IMS (Inspiring More Sustainability) aux côtés de celui de notre filiale ALD pour concourir au titre du prix Mobilité remis à l’occasion de son 10e anniversaire.»

L’aventure #CelebratingLuxembourg continue sur celebratingluxembourg.com pour découvrir toutes les personnalités.