La Congrégation des Sœurs de Sainte-Élisabeth a mis le château de Schengen en vente. (Photo: Château de Schengen Asbl)

La Congrégation des Sœurs de Sainte-Élisabeth a mis le château de Schengen en vente. (Photo: Château de Schengen Asbl)

Le domaine du tourisme connaît des rebondissements et des aléas. C’est avec une certaine amertume que le Goeres Group se voit contraint de fermer les deux établissements dont il avait la charge à la Moselle. L’hôtel am Klouschter (à Mondorf-les-Bains) est fermé depuis juin et l'hôtel Château de Schengen va cesser ses activités fin août.

Cette décision vient de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Élisabeth de Luxembourg (CSSE), la société propriétaire des deux bâtiments, qui va procéder à la vente du Château de Schengen et ne souhaite pas reconduire les baux avec Goeres Group. On trouve d’ailleurs sur le site du groupe immobilier Engel & Völkers l’annonce détaillée correspondant au château dont le prix de vente annoncé est de 14 millions d’euros pour une surface habitable de plus de 5.000m2.

«Des sommes considérables investies»

Marcel Goeres, le propriétaire de Goeres Group, voit ces fermetures avec regret: «Lorsqu’on nous a proposé, il y a cinq ans, de restaurer le Château de Schengen pour le transformer en un hôtel 4 étoiles, nous avons considéré l’investissement comme un plus dans l'industrie régionale de l'hôtellerie. Dans la même optique, l’exploitation du am Klouschter rejoignait notre philosophie d'entreprise et des sommes considérables ont été investies.»

Une fermeture d’autant plus saumâtre que les établissements fonctionnaient bien, notamment grâce aux événements familiaux et d’entreprise qui y étaient organisés, les restaurants et le tourisme. Le patron souligne encore que le chiffre d’affaires s’élevait en 2013 à environ 2,5 millions d’euros.

Marcel Goeres tire néanmoins un enseignement positif de cette expérience mosellane: «Le groupe a pu développer son savoir-faire hôtelier en dehors de la capitale et s’ouvrir non seulement aux voyageurs d’affaires, mais aux touristes, grâce à une excellente collaboration avec l’Office Régional du Tourisme (ORT).» Il est donc optimiste quant au futur de son groupe qui comprend quatre hôtels – Parc Belle-Vue, Parc Plaza, Parc Belair et Parc Beaux-Arts – ainsi que les restaurants Le Bec Fin, Le Bistrot du Parc Belair, Le Friquet's et Le Pavillon.