«Le site luxembourgeois stockera les copies de nos données les plus critiques et les plus confidentielles», explique le conseiller ICT du gouvernement estonien, Siim Sikkut. (Photo: Licence C.C.)

«Le site luxembourgeois stockera les copies de nos données les plus critiques et les plus confidentielles», explique le conseiller ICT du gouvernement estonien, Siim Sikkut. (Photo: Licence C.C.)

Le concept développé par l’Estonie est simple: créer un espace digital dans un pays ami qui puisse bénéficier des mêmes conditions de protection et d’immunité qu’une ambassade classique, pour y stocker ses données les plus sensibles.

L’idée mûrissait depuis quelques années déjà à Tallinn, qui avait été la cible d’une importante cyberattaque en 2007, mais l’endroit idéal pour baser cette première «ambassade digitale» n’a pas été trouvé facilement. Après des discussions avec plusieurs pays, le gouvernement estonien a finalement choisi le Luxembourg.

Nous créons un nouveau précédent en termes de droit international.

Siim Sikkut, conseiller ICT du gouvernement estonien

Ce mardi après-midi, un accord doit être signé entre les Premiers ministres estonien et luxembourgeois, Jüri Ratas et Xavier Bettel, pour établir les règles précises de ce cyberespace pas comme les autres. L’«ambassade digitale» estonienne sera basée dans un data center opéré par le Centre des technologies de l’information de l’État (CTIE) à Betzdorf.

«Le site luxembourgeois stockera les copies de nos données les plus critiques et les plus confidentielles», explique le conseiller ICT du gouvernement estonien, Siim Sikkut, dans un communiqué. «Nous créons un nouveau précédent en termes de droit international, une sorte d’innovation, et le Luxembourg a été un très bon partenaire pour nous.»

Si elle est concluante, cette expérience pourrait être reproduite par l’Estonie dans d’autres pays.