Le Roundup sera interdit dans les Cactus au 1er janvier prochain. Il en sera de même chez Hela Lux en octobre. (Photo: blog2jardinage)

Le Roundup sera interdit dans les Cactus au 1er janvier prochain. Il en sera de même chez Hela Lux en octobre. (Photo: blog2jardinage)

Le glyphosate ayant été classé comme probablement cancérogène par l’Organisation mondiale de la santé, les autorités françaises ont décidé de bannir des rayons les produits contenant ce composant chimique, à partir de janvier 2016. Le plus utilisé au monde est connu sous le nom de Roundup, produit par le géant Monsanto.

Au Luxembourg, une interdiction de cet herbicide ou de la vingtaine de produits contenant ce composant n’est pas encore en vue.

Mais le groupe Cactus – principale chaîne de grande distribution du pays – a pris position en annonçant ce lundi vouloir retirer au 1er janvier 2016 les herbicides contenant du glyphosate de ses ventes.

Proposer des alternatives

Le personnel des Cactus Hobbi (l’enseigne bricolage du groupe) sera donc formé à la sensibilisation des clients à recourir à des produits alternatifs respectueux de l’environnement, avant que les produits ne soient plus vendus. Le magasin de bricolage Hela Lux a aussi annoncé vouloir bannir les produits de ses rayons à partir du mois d’octobre prochain.

Le Mouvement écologique s’était prononcé au mois de mars pour une interdiction générale de la vente de ces mêmes produits au Luxembourg, ainsi que pour l’apport d’une information plus explicite aux agriculteurs sur les dangers de la substance en question. 

Le Meco appuyait son argumentaire sur les résultats d’une étude réalisée en Allemagne expliquant que «des traces de glyphosate ont pu être détectées dans les prélèvements d’urine de non moins de 70% des habitants».

Le gouvernement sollicité 

Cependant, la ministre de la Santé, Lydia Mutsch, avait déclaré en juin 2014, suite à une question parlementaire des députés Déi Gréng Josée Lorsché et Henri Kox, qu’une interdiction de glyphosate n’aurait guère d'influence dans la chaîne alimentaire, vu que la pratique de la dessiccation du sol (traitement en phase de pré-récolte) ne serait pas d’usage au Luxembourg.

Cette question risque donc de provoquer encore certains débats autour du produit phare de Monsanto, d’autant plus que le Meco a renouvelé ses revendications dans un communiqué de presse publié ce mercredi. En effet, il s’attend à ce que le ministère prenne ses responsabilités dans cette question, afin de protéger la santé et l’environnement.