2016 se terminera décidément par une banqueroute pour de nombreux sondages et prévisions préélectoraux. Donné favori dans l’élection présidentielle qui se déroulait dimanche en Autriche, le candidat d’extrême droite, Norbert Hofer (45 ans), a reconnu sa défaite au terme du second tour de ce scrutin qui porte au pouvoir pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale un président non issu des deux principaux partis, le social-démocrate (SPÖ) et le conservateur (ÖVP).
Alors que les bureaux de vote venaient de fermer, M. Hofer avait rapidement reconnu sa défaite. Alexander Van der Bellen a remporté l’élection avec 53,3% des suffrages exprimés.
«Je souhaite féliciter Monsieur Van der Bellen pour ce succès», a simplement déclaré le secrétaire général du «Parti de la liberté» (FPÖ), Herbert Kickl, à la télévision publique autrichienne.
6,4 millions d'électeurs étaient appelés pour cette élection qui voit finalement la victoire d’Alexander Van der Bellen (72 ans), écologiste (candidat indépendant) et ce au terme d’une campagne où il n’a eu de cesse de rappeler son attachement aux valeurs essentielles formant la cohésion au sein de la société.
Le 22 mai dernier, il avait devancé son adversaire de quelque 30.000 voix, mais celui-ci avait introduit un recours en raison d’un vice de procédure lié au vote par correspondance. Le second tour du scrutin avait été invalidé.
Un combat qui se poursuit
Si les prérogatives du président en Autriche sont limitées, l’élection d’un candidat issu d’un parti fondé par d’anciens ou proches de nazis dans les années 50 et prônant une ligne eurosceptique et opposée à l’immigration aurait été hautement symbolique, dans un contexte politique européen où les partis d’extrême droite caressent des espoirs à l’occasion des différentes élections à l’agenda.
L’élection présidentielle en France fait évidemment partie des prochains rendez-vous importants à ce titre, avec en point de mire le score du Front national de Marine Le Pen. Celle-ci s’était empressée de féliciter Donald Trump lors de sa victoire à la présidentielle américaine. Ce dimanche, elle a apporté son soutien au candidat déchu du FPÖ en Autriche en indiquant que les législatives «seraient celles de leur victoire».
Le combat continue donc pour les partis qui veulent faire barrage aux idées de l’extrême, tout en trouvant des solutions aux problèmes des électeurs.
Des messages de félicitations et de soulagement d’élus luxembourgeois ont été diffusés via Twitter dès l’annonce du résultat.
Ich beglückwünsche @vanderbellen zu seinem Sieg bei der Bundespräsidentenwahl. Dieses Resultat ist gut für Österreich und gut für Europa
— Bettel Xavier (@Xavier_Bettel) 4 décembre 2016
Endlich mal wieder eine gute Nachricht an einem Sonntag Abend. Es muss nur dabei bleiben... https://t.co/7JjOBkCoGJ
— Corinne Cahen (@CorinneCahen) 4 décembre 2016
Erleichterung in ganz Europa, Glückwunsch an @vanderbellen
— Francois Bausch (@fbausch) 4 décembre 2016
Seit langem mal wieder eine Nachricht der positiveren Art!
Glückwunsch an @vanderbellen. https://t.co/AnA1DcD7k0— Laurent Mosar (@LaurentMosar) 4 décembre 2016