Pour l’OGBL, les conséquences de la digitalisation doivent aboutir à «de nouveaux droits» pour les salariés, notamment celui à la déconnexion ou à la formation individuelle continue. (Photo: Shutterstock)

Pour l’OGBL, les conséquences de la digitalisation doivent aboutir à «de nouveaux droits» pour les salariés, notamment celui à la déconnexion ou à la formation individuelle continue. (Photo: Shutterstock)

Pour poursuivre la lancée enregistrée en 2013 et enfin détrôner l’Aleba de son statut de principal syndicat du secteur financier, l’OGBL affiche ses ambitions. Quatre mois avant les élections sociales, fixées au 12 mars 2019, le syndicat met les petits plats dans les grands en dévoilant «une stratégie offensive» face à la digitalisation.

Et ses conséquences sur la vie des salariés. Que ces derniers soient actifs au sein du secteur bancaire et des assurances, ou qu’ils travaillent dans des entreprises de services, comme les PSF, les fiduciaires ou les sociétés de consulting.

La digitalisation sera omniprésente sur la Place.

Michelle Cloos, secrétaire centrale OGBL

Pour répondre à «ces défis qui se profilent», l’OGBL a non seulement mutualisé, le temps de la campagne, le travail de ses branches «Services et Énergie» et «Secteur bancaire et assurances», mais a aussi défini 10 exigences, destinées à «donner une vraie chance aux salariés de se réinventer».

Si toutes «ne sont pas encore définies à 100% à ce jour», de l’aveu de Véronique Eischen, membre du bureau exécutif de l’OGBL, elles auront pour vocation de «répondre aux défis qui se profilent» sur la Place. Un secteur «où, dès demain, la digitalisation sera omniprésente», précise Michelle Cloos, secrétaire centrale «Services et Énergie», en référence notamment à la flexibilisation des horaires de travail du fait de l’accès illimité aux données, via le smartphone.

Sensibilisation via des sous-bocks

Pour le syndicat, «l’introduction de nouveaux droits», comme celui à la déconnexion ou celui à la formation continue, la mise en place «le plus rapidement possible par le nouveau gouvernement» du compte épargne-temps, ou l’instauration de moyens de contrôle du temps de travail individuel, constitue une priorité qui devra «aboutir à un changement de la législation pour l’adapter aux nouvelles réalités». Comprenez, en creux, l’introduction notamment pour les acteurs des entreprises de support d’une convention collective proche de celle en vigueur dans le secteur bancaire.

Affichant sa volonté de «sortir renforcée des élections sociales», l’OGBL entend mobiliser «tous les salariés, qu’ils soient résidents ou frontaliers». Pour y parvenir, le syndicat mise sur un site dédié, mais aussi sur «une sensibilisation via des gadgets». Cette année, les enjeux des élections sociales seront notamment disponibles sur des sous-bocks...