Pour Marin Njavro, le rôle d’une école de commerce, c’est aussi de monitorer les innovations technologiques et de comprendre leurs impacts business. Illustration avec un premier bootcamp dédié à la blockchain.  (Photos: LSB)

Pour Marin Njavro, le rôle d’une école de commerce, c’est aussi de monitorer les innovations technologiques et de comprendre leurs impacts business. Illustration avec un premier bootcamp dédié à la blockchain.  (Photos: LSB)

Créée en 2014, la Luxembourg School of Business (LSB) s’est d’emblée positionnée comme le chaînon manquant en matière de formation continue. S’adressant aux professionnels diplômés d’un master et dotés d’au moins deux ans d’expérience, la business school privilégie une approche pragmatique à travers ses différents cursus, dont un MBA, et capitalise sur le partage d’expériences entre élèves. 

Suivant cette philosophie, elle organisait, il y a quelques semaines, un workshop condensé dédié à l’usage de la blockchain.

La blockchain a le potentiel de changer les business models.

Marin Njavro, managing director et cofondateur de la LSB

«Les acteurs académiques sont parfois à la traîne en matière de technologie. La blockchain a le potentiel de changer les business models de différentes industries. C'est un game changer. C’est pour cela qu’on s’y intéresse», cadre Marin Njavro, managing director et cofondateur de la LSB. «La technologie en tant que telle importe peu, ce sont les applications qui en découlent qui sont disruptives. Comprendre les impacts business de cette innovation est pour nous indispensable.»

Sur deux jours, le programme intensif a réuni, au total, une soixantaine de participants, dont des entrepreneurs, project managers ou encore membres des Big Four. Le premier jour a été inauguré par une conférence ouverte au public, pour ensuite laisser place à des sessions de travail en petits groupes coachés par des mentors issus du monde des fintech.  

Des produits et services existent déjà sur le marché.

Marin Njavro, managing director et cofondateur de la LSB

Et Marin Njavro d’expliquer: «Aujourd’hui, nous avons dépassé le stade de la réflexion. Des produits et services existent déjà sur le marché. La blockchain n’est plus uniquement un buzz word. Nous ne voulions pas d’un keynote théorique, mais d’un workshop concret avec mise en pratique de concepts. Vitalik Buterin, le créateur d’Ethereum, une plateforme d’aide à la création de blockchain, était là pour aider les participants. Ils ont pu programmer en direct et beaucoup sont venus avec des questions pratiques.»

Vitalik Buterin (fondateur d’Ethereum) et Ming Chan (executive director de l’Ethereum Foundation)

Apprécié des participants, l’exercice sera reconduit à la rentrée, en octobre ou novembre, sur la même base mais en tenant forcément compte de l’évolution technologique inéluctable de ces prochains mois. «Notre ambition était que chacun reparte avec des idées ou les contours d’un business plan à implémenter dans son organisation. En ce sens, le bootcamp était un succès. On ressent une vraie curiosité et un appétit pour cette technologie dans différents secteurs. Les retours qu’on a eus étaient très positifs.»     

D’ici le prochain bootcamp, la LSB va préparer la deuxième saison de son MBA pour 25 étudiants, ainsi qu’un déménagement dans des locaux flambant neufs situés sur le campus de Gasperich.