La banque génoise Carige sera sous contrôle de trois administrateurs provisoires nommés par la BCE. (Photo: Shutterstock)

La banque génoise Carige sera sous contrôle de trois administrateurs provisoires nommés par la BCE. (Photo: Shutterstock)

Les banques italiennes restent dans l’œil du cyclone. Ce mercredi, la Banque centrale européenne a annoncé la «mise sous tutelle» de la banque génoise Carige, au bord de la faillite.

C’est une première dans l’histoire de la BCE. Hier, elle a nommé trois administrateurs temporaires pour prendre les rênes de l’institution après la démission de cinq membres du conseil d’administration.

La mission de ces trois administrateurs – repris parmi ceux qui avaient renoncé – sera de sauver de la faillite cette grande banque régionale qui avait élargi son activité sur l’ensemble de la péninsule.

L’enjeu est de taille. À court de réserves, un plan stratégique, déjà contrôlé par Francfort, avait prévu une augmentation de capital de 400 millions d’euros. Une opération à laquelle s’est pourtant opposé l’actionnaire principal, la famille Malacalza, actionnaire à hauteur de plus de 27%.

En chute libre

Or, la banque Carige, cotée en bourse, avait vu sa valeur dégringoler à moins de 80 millions d’euros – une chute de 80% sur un an – après que les actionnaires ont admis ne pas avoir une vue exacte sur le portefeuille de crédit.

Dans son communiqué du 2 janvier, la BCE précise que la nomination de ces trois administrateurs est destinée à se substituer au management et à poursuivre le plan stratégique mis en place pour assurer la continuité de l’activité.

Les nouveaux responsables devront prendre toutes les mesures pour assurer le redressement de la situation financière afin de pouvoir à nouveau respecter les exigences en capital.