À la tribune de l’ONU, Jean Asselborn a insisté sur l’importance du multilatéralisme «qui constitue le fondement des Nations Unies». (Photo: SIP)

À la tribune de l’ONU, Jean Asselborn a insisté sur l’importance du multilatéralisme «qui constitue le fondement des Nations Unies». (Photo: SIP)

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise, Jean Asselborn, a prononcé jeudi soir un discours dans le cadre du débat général de la 72e session de l’assemblée générale des Nations unies.

Dans celui-ci, il a mis en évidence l’action diplomatique du Luxembourg en abordant un grand nombre d’enjeux de l’actualité internationale, insistant sur l’importance du multilatéralisme qui constitue le fondement des Nations Unies.

«Le remettre en cause, ce serait remettre en cause l’inspiration à la base de l’ONU, à savoir la création d’un ordre international fondé sur la règle de droit, au service de la paix et de la liberté», a-t-il martelé.

Influencer les belligérants

Au cours d’une réunion sur la Syrie, Jean Asselborn a indiqué que tous les acteurs devaient se rendre à l’évidence que la paix ne pourra revenir dans ce pays que «si une transition politique globale, véritable et inclusive est mise en œuvre».

Pour lui, une solution politique durable en Syrie dépend beaucoup de l’attitude des pays qui peuvent exercer une influence politique, militaire ou économique sur les belligérants en Syrie.

Quant au Luxembourg, le ministre des Affaires étrangères a indiqué qu’il soutenait les efforts de l’envoyé spécial des Nations unies, Staffan de Mistura, et qu’il importait que les négociations sous l’égide des Nations Unies à Genève se poursuivent.

À noter encore que Jean Asselborn s’est aussi entretenu avec la représentante spéciale du secrétaire général pour la migration internationale, Louise Arbour.

Migration: vers un pacte mondial

Les discussions ont permis d’aborder les différents processus des Nations Unies en cours en matière de migration, en s’attardant particulièrement sur la négociation du pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière.

Les deux interlocuteurs se sont accordés sur le fait que la mise en place d’un tel cadre, offrant des options de mobilité légales, sûres et accessibles, constitue une alternative réelle et crédible à l’immigration irrégulière.

Enfin, on retiendra encore que profitant de la présence de nombreux ministres des Affaires étrangères à New York, Jean Asselborn a aussi rencontré le ministre des Affaires étrangères de la Jordanie, Ayman Safadi, ainsi que le ministre des Affaires étrangères du Liban, Gebran Bassil, pour faire le point sur l’actualité politique dans la région, avec un accent particulier sur les derniers développements en Syrie et en Irak.