Suite à une faille interne, la Chambre des députés a été victime d’une intrusion informatique. (Photo: Paperjam.lu / archives)

Suite à une faille interne, la Chambre des députés a été victime d’une intrusion informatique. (Photo: Paperjam.lu / archives)

«La Chambre des députés informe qu’une intrusion vient d’avoir lieu dans une de ses bases de données informatiques», lisait-on ce mercredi soir dans un communiqué de la Chambre. Plus loin, elle assure que l’intrusion a été stoppée.

L’institution explique qu’un «correctif» mis en place en 2015 lorsqu’une faille de sécurité avait été détectée aurait «probablement été effacé par erreur», ouvrant ainsi à nouveau la faille.

Quelques heures plus tôt, radio 100,7 rapportait que de nombreux documents «internes et sensibles» n’étaient pas sécurisés de manière adéquate. En modifiant simplement des hyperliens, ces documents confidentiels pouvaient être consultés dans un logiciel de navigation ordinaire.

Confidentiel

Selon nos confrères, la faille aurait permis d’accéder à des «milliers» de documents, dont des rapports provisoires de la commission parlementaire de contrôle du Service de renseignement de l’État (Srel), des autorisations pour des hausses budgétaires pour ledit service, ou encore des notes internes pour des visites d’invités venant de l’étranger.

D’autres documents concernaient, toujours selon 100,7, des affaires de personnel. Ainsi, on apprend que certains députés n’auraient pas su que des cotisations sociales doivent être payées pour leurs indemnités de congé politique. En outre, on apprenait dans ces documents qui aurait postulé pour des postes vacants à la Chambre.

La radio poursuit en ajoutant que, dans certains cas, la sphère privée de citoyens ou de collaborateurs de la Chambre n’était «pas respectée».

«Intolérable»

La Chambre précise que «les documents rendus momentanément accessibles par erreur n’étaient pas des documents classés, mais des documents administratifs internes non publics».

Il n’empêche que sur 100,7, le président de la Chambre, Mars Di Bartolomeo (LSAP), qualifiait ce genre de pannes d’«intolérables». Ces pannes, ainsi que tout abus, seraient élucidées avec «toutes les conséquences».

Mercredi soir, toutes les bases de données de la Chambre, y compris celles qui sont habituellement publiques, n’étaient plus accessibles.