René Winkin: «Fin 2012 et début 2013, nous avons aussi observé une baisse de 10% des ventes de diesel et des shops.» (Photo: Olivier Minaire / archives)

René Winkin: «Fin 2012 et début 2013, nous avons aussi observé une baisse de 10% des ventes de diesel et des shops.» (Photo: Olivier Minaire / archives)

Le secteur pétrolier, qui emploie 2.500 personnes au Grand-Duché, est préoccupé. Ses représentants l’ont fait savoir ce mercredi matin lors de la conférence de presse du GPL (Groupement pétrolier luxembourgeois) dans les locaux de la Fedil, à la Chambre de commerce.

Les professionnels du secteur redoutent notamment l’évolution du cadre juridique. En cause, un projet de cadre européen fixant les seuils minima de taxation des carburants et «menaçant le marché luxembourgeois».

«La perspective d’un éventuel accord politique autour d’une nouvelle directive harmonisant les minima d’accises sur les carburants et les effets possibles d’une telle harmonisation sur le niveau des ventes luxembourgeoises préoccupe le secteur dans la planification de ses investissements», a indiqué René Winkin, secrétaire général du GPL.

Le fuel lourd en chute

En 2012, le marché pétrolier est resté plutôt stable, mais l’évolution des ventes de certains produits pétroliers est déjà très marquée, dans un contexte récessif. Ainsi, les ventes d’essences ont reculé de 3,83%, celles de GPL industriel de 6,89%. Dans le même temps, le chiffre d’affaires du gasoil industriel a plongé de 5,46%, celui du fuel lourd de 13,72%.

L’an dernier, le débit des stations-services est resté inférieur de 1,5% aux niveaux records atteints en 2005. «À relever qu’après une reprise en 2011, les volumes de carburéacteur à l’aéroport du Findel ont à nouveau chuté de quelque 8%, ce qui reflète la situation difficile dans le secteur des transports aériens.»

«Fin 2012 et début 2013, nous avons aussi observé une baisse significative de 10% des ventes de diesel et des shops», a ajouté René Winkin.

Outre les inquiétudes liées à une réforme attendue du stockage, la profession appelle également à une simplification administrative «engageant tant les responsables politiques que les fonctionnaires au sein des différentes administrations concernées».