Michael Hornsby (E & Y): «Le financement de l’immobilier est toujours possible en dépit de tous les obstacles rencontrés».  (Photo: Ernst & Young)

Michael Hornsby (E & Y): «Le financement de l’immobilier est toujours possible en dépit de tous les obstacles rencontrés».  (Photo: Ernst & Young)

Selon l’étude « Trend indicator real estate assets investment Europe », menée à l’échelle internationale – y compris au Luxembourg, pour la deuxième année consécutive – par le cabinet Ernst & Young, le Luxembourg figurera, en 2013, parmi l’une des destinations de premier choix sur le marché immobilier.

C’est du moins l’avis émis par les 17 investisseurs en immobilier actifs sur le marché luxembourgeois (sur un total de plus de 500 répartis dans 15 pays), qui estiment que le marché local est très attractif (29 %) ou attractif (71 %). Lors de l’étude menée l’année dernière, ils n’avaient été que 74 %, à estimer le Luxembourg comme étant une localisation très attrayante ou attrayante.

« Ce n’est pas sans grande surprise que la demande élevée attendue conduit à une hausse ou tout au moins à une stabilisation des prix de l’immobilier de bureau dans des emplacements de choix, ce que nous considérons comme le segment le plus recherché », commente Michael Hornsby, associé chez E & Y Luxembourg, EMEIA Real Estate Funds Leader.

L’inconnue AIFM

L’étude met tout de même en garde contre certains dangers susceptibles de venir assombrir cette éclaircie. Elle note, en premier lieu, que le niveau de capitaux propres requis par des créanciers sera un obstacle aux flux de transactions. « L’économie luxembourgeoise et les marchés immobiliers apparaissent comme étroitement liés au secteur financier. Cette situation pouvant entraîner de possibles difficultés de financement constitue un défi pour le secteur immobilier dans son ensemble », estime M. Hornsby qui note, par ailleurs, que « l’expérience passée démontre que le financement de l’immobilier, tout au moins pour des produits prometteurs, est toujours possible en dépit de tous les obstacles rencontrés ».

Autre inconnue : la façon dont les gestionnaires de fonds vont s’adapter aux nouvelles dispositions inscrites dans la directive AIFM, et qui devraient affecter certains des véhicules d’investissement indirects dans l’immobilier. Une question qui restera sans réponse tant que le texte n’aura pas été transposé dans les différentes législations nationales. « Compte tenu de la taille de notre pays, le climat politique et les relations entre le gouvernement et l’industrie en général, le Luxembourg s’affiche comme chef de file quand il s’agit d’apporter des réponses législatives novatrices aux besoins actuels du marché », note, confiant, M. Hornsby.