Jude Law fait partie des noms internationaux qui se côtoient sur le programme de la nouvelle saison du Grand Théâtre. (Photo: Allocine.fr)

Jude Law fait partie des noms internationaux qui se côtoient sur le programme de la nouvelle saison du Grand Théâtre. (Photo: Allocine.fr)

Il sait ménager ses effets, Tom Leick. Le directeur des Théâtres de la Ville a présenté sa prochaine saison comme un film dont le générique comprenait tous les comédiens, metteurs en scène, chorégraphes, musiciens, auteurs, décorateurs qui émailleront la saison. Les noms défilent sur de très belles images des coulisses, cintres et équipements techniques du Grand Théâtre et du Théâtre des Capucins.

Parmi les noms qui passent à l’écran, on repère Isabelle Huppert, Akram Khan, Romane Bohringer, Anne Teresa De Keersmaeker, Jean-Michel Ribes, Douglas Rintoul, Charles Berling, Ivo Van Hove et même Jude Law. Mais aussi Sylvia Camarda, Hervé Sogne, Jules Werner, Larisa Faber, Carole Lorang, Luc Spada, Nora Kœnig ou Luc Schiltz… Soit un habile mélange de pointures internationales et d’artistes locaux.

C’est précisément la carte que jouent les Théâtres de la Ville dans la programmation, avec pas moins de 70 productions, dont 13 directement issues de productions ou coproductions de la maison, et rien de moins que 250 représentations (en comptant les tournées). Une carte qui a déjà fait le succès et la réputation de la maison, sous l’ère Frank Feitler et que Tom Leick a décidé d’affirmer.

Des créations donc, locales et internationales, une place importante pour les jeunes, notamment au Théâtre des Capucins, qui se réaffirme dans le paysage, mais aussi une importance croissante de productions en anglais et de participation avec la scène locale amateure (conservatoire, chœurs…)

Si la saison qui est en train de se finir a été marquée par le succès colossal du musical «Mamma Mia!» – 20.000 entrées sur les 60.000 enregistrées, contre 49.000 la saison précédente – l’éclectisme de la programmation et les quelques stars inscrites au programme devraient séduire un large public.

La danse, un des points forts

Commençons côté opéra où Puccini («La Bohème», dans une mise en scène de Waut Koeken), Stravinsky («The Rake’s Progress», premier exercice du genre du circassien David Bobée), Verdi («Simon Boccanegra», par l’OPL dirigé par Gustavo Gimeno), Vivaldi («Arsilda, regina di Ponto»), côtoieront les contemporains Dominique Pauwels («L’Autre Hiver»), Ana Sokolovic («Svadba») ou Donnacha Dennehy («The Last Hotel»).

La danse est comme toujours un des points forts du Grand Théâtre avec les habitués – Akram Khan, Anne Teresa De Keersmaeker, Kaori Ito, Russell Maliphant, Pina Bausch, Nederlands Dans Theater ou Koen Augustijnen et des nouveaux venus comme Gallim Dance, Marie Chouinard, Les 7 doigts de la main, Hervé Koubi, Nicolas Zemmour.

Multiculturel et local

Le théâtre se joue des clivages linguistiques pour proposer des spectacles dans les différentes langues parlées du pays. On verra quelques belles pièces qui ont fait leurs preuves ailleurs: «Par-delà les marronniers», revue dadaïste de Jean-Michel Ribes, le solo de Dimitri de Perrot, «Myousic», «Phèdre(s)» mis en scène par Krzysztof Warlikowski avec Isabelle Huppert, «Battlefield» de Peter Brook… Un cycle autour d’Arthur Miller verra «Vu du pont» mis en scène par Ivo van Hove, avec Charles Berling, «The Crucible» mis en scène par Douglas Rintoul. Et on pourra applaudir Jude Law dans «Obsession» d’après Visconti, toujours par le même van Hove.

Les comédiens et metteurs en scène luxembourgeois ont toute leur place, avec notamment la création d’Hervé Sogne autour de Serge Gainsbourg («Gainsbourg, Gainsbarre, faut voir»), celle de Marc Limpach mise en scène par Frank Feitler, «En Tiger am Rousegërtgen», «Pura Vida» de Luc Spada, Anne Simon met en scène «Love and understanding» de Joe Penhall et Carole Lorang s’intéresse aux fratries dans «Miroirs troubles».

On sent que ça va se bousculer… à vos réservations.

www.theatres.lu