Goodyear a décidé de concentrer ses activités de R&D sur quatre domaines: le pneu intelligent, la voiture autonome, la connectivité et la gestion de flotte. (Photo: SG9LU / archives)

Goodyear a décidé de concentrer ses activités de R&D sur quatre domaines: le pneu intelligent, la voiture autonome, la connectivité et la gestion de flotte. (Photo: SG9LU / archives)

Moteur du Luxembourg Automotive Campus, l’ambitieux projet initié par le ministère de l’Économie en 2016, Goodyear a décidé de revoir son agenda quant à l’installation de son centre d’innovation sur le site de 13 hectares localisé à Bissen, comme l’indiquaient nos confrères du Wort ce mercredi.

L’équipementier avait prévu initialement de déplacer un millier de personnes, dont deux tiers d’ingénieurs et de scientifiques, d’ici 2020.

Mais ce n’est que 150 chercheurs qui iront travailler au Luxembourg Automotive Campus dans un premier temps. Goodyear explique qu’il a choisi de suivre une approche modulaire, avec un transfert en plusieurs étapes de ses équipes d’innovation.

Rester dans le peloton de tête

«Au vu des nouvelles tendances du marché, nous avons en effet revu les objectifs de ce bâtiment», explique à Paperjam le responsable de la communication de l’industriel américain, Jean-Paul Bruck. «Nous cherchons à concentrer notre innovation sur quatre domaines: le pneu intelligent, la voiture autonome, la connectivité et la gestion de flotte.»

Cela signifie-t-il que la firme au pied ailé va diminuer le budget de ses autres activités d’innovation? «L’un ne va pas sans l’autre», se contente de répondre M. Bruck, qui admet que la recherche sur les nouveaux matériaux et les nouveaux design n’est pas aussi prioritaire.

«La concurrence est rude, et l’important est de rester dans le peloton de tête. Nous avons donc décidé de nous concentrer en particulier sur ces aspects de développement», ajoute Jean-Paul Bruck.

IEE au printemps

Il n’empêche que Goodyear dit continuer à croire dans le projet du Luxembourg Automotive Campus. Pour rappel, l’industriel a réservé trois hectares sur les 14 que compte le site de Bissen.

L’autre gros acteur du projet, l’équipementier IEE, maintient pour sa part son objectif de départ, qui est d’installer l’ensemble de ses activités d’innovation, soit 400 personnes, sur le site. Son bâtiment est déjà en construction et son CEO, Michel Witte, confiait récemment à Paperjam que son inauguration était bel et bien prévue pour le printemps prochain.