Georges Bock avait repéré la start-up depuis leur passage sur la scène de la première édition des Fintech Awards en 2016. (Photo: Matic Zorman)

Georges Bock avait repéré la start-up depuis leur passage sur la scène de la première édition des Fintech Awards en 2016. (Photo: Matic Zorman)

«Nous n’avons pas eu de chance, nous avons été persévérants.» Bert Boerman résume en une phrase l’aventure de 2Gears et sa plate-forme Governance.io – devenue Governance.com – depuis la fondation de la société en 2011. 

La vague des start-up ICT et des fintech a peut-être fait passer les regtech au second plan des radars médiatiques ou des investisseurs, mais le vent a tourné depuis quelques mois. Et la gestion de la compliance, qui n’a cessé d’augmenter pour les entités régulées, place des plates-formes comme Governance.com en première ligne.

«Le changement du nom en ‘Governance.com’ reflète notre proposition de valeur. Nous voulons aider nos clients à évoluer dans un environnement complexe avec une solution globale», résume Bert Boerman, CEO de la société qu’il dirige avec son frère Rob.

Le cœur du réacteur est toujours technologique, mais la société a pris le temps de ses débuts et des premiers retours du marché pour s’entourer de différents partenaires qui complètent les solutions aux clients par leur expertise.

Il est donc désormais question d’une plate-forme de gestion des données de bout en bout, avec une gamme de solutions pour des sociétés – régulées ou non. 

«L’iOS de la gouvernance»

Sa croissance, Governance.com l’a déjà accompagnée sur le plan financier par deux levées de fonds après le tour de table initial, l’une en 2016l’autre en 2017. «Les deux premières levées de fonds nous ont permis d’ajuster le produit au marché. Nous avons maintenant une validation du marché, notre prochaine étape est de grandir à l’international», ajoute Rob Boerman.

Un nouveau chapitre qui va s’écrire avec l’arrivée d’une figure de la Place: Georges Bock. Fraîchement sorti du management et de l’actionnariat de KPMG Luxembourg – au 1er décembre dernier –, l’entrepreneur plonge dans le grand bain de l’aventure Governance.com avec une motivation non dissimulée. Il en devient le chief strategist et rejoint l’actionnariat de la société.

«Governance.com peut devenir l’iOS ou l’Android pour la gouvernance d’entreprises et d’institutions», estime Georges Bock. «La plate-forme arrive à point nommé, car le marché est désormais ouvert aux solutions technologiques de gouvernance.»

Londres au calendrier

Outre la mise en place de nouvelles fonctionnalités pour différents types de sociétés, Georges Bock utilisera le réseau construit durant 27 ans chez KPMG pour ouvrir des portes à Governance.com. «Je vais aussi aider la société à franchir les prochains caps de croissance à l’international. Ce qui impliquera de trouver les talents nécessaires à cette croissance.»

Les relations entre les frères Boerman et Georges Bock ne débutent pas de zéro. En père spirituel des Fintech Awards, l’ancien associé et tax leader de KPMG Luxembourg avait repéré la start-up depuis leur passage sur la scène de la première édition du concours en 2016. Un concours qu’ils avaient d’ailleurs remporté.

Revoir la vidéo de présentation de Governance.com durant les Fintech Awards 2016:

Avec des mentions dans des classements internationaux, Governance.com semble être sur les bons rails. L’avenir dépendra de son passage à l’international. 

«Nous avons remarqué que nous devons être sur place, près des clients, pour avancer», ajoute Bert Boerman. Un bureau à Londres est en préparation pour début 2019. Le marché américain est aussi dans le viseur. 

Employant une vingtaine de collaborateurs, Governance.com devra donc étoffer ses équipes, qui devraient atteindre les cinquante personnes l’an prochain.

Les ventes et l’approche commerciale de la société sont gérées depuis Luxembourg; le développement, aux Pays-Bas.