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"Tant que l'on ne possède pas 100% de parts de marché, il y a toujours une marge de progression', estime Carlo Thill, président du comité de direction de Fortis Banque Luxembourg, qui a présenté, début avril, ses premiers résultats annuels sous les nouvelles couleurs rouges du groupe belgo-néerlandais.

En hausse de 8% par rapport à l'exercice précédent, le résultat net (part de groupe) consolidé de FBL s'est élevé à 497,4 millions d'euros, contre 460,5 millions un an plus tôt. Dans le même temps, la banque a enregistré une hausse de ses dépôts classiques de 4,9%, à 28,38 milliards d'euros, avec une croissance à deux chiffres pour ce qui est, plus spécifiquement, des avoirs confiés par la clientèle et investis en bancassurance, en fonds d'investissement et en titres. Par rapport à l'année 2001, où le résultat net (part de groupe) plafonnait à 263 millions d'euros, la croissance a été de 90%, soit une moyenne annuelle de 17,3% en quatre ans.

Du côté de l'activité de private banking, l'année 2005 a également été marquée par une croissance double-digit des actifs sous gestion, en dépit des incertitudes qui ont pu planer au regard des nouvelles dispositions légales et fiscales en matière de retenue à la source. "Nous avons su garder et développer notre clientèle, car nous avons énormément misé sur le volet formation de nos personnels, aussi bien sur l'aspect produit que fiscalité ou connaissance de la clientèle", a expliqué Carlo Thill.

Dans les objectifs assez ambitieux de développement du groupe, dévoilés en fin d'année dernière, figurent, outre une croissance annuelle du bénéfice de 10%, la volonté d'obtenir une hausse des revenus toujours supérieure d'au moins 2,5% à celle des frais généraux. Du reste, le cost income ratio reflète bien cette volonté d'optimiser les coûts, puisque d'un niveau de 56,4% en 2001, il a chuté à 43,2% en 2005.

Parmi les annonces faites, il y a la création de Fortis Foundation Luxembourg, dont l'objectif est de soutenir des projets à connotation sociale menés par des collaborateurs (actifs ou retraités) de la banque. La dotation de cette fondation sera de 500.000 euros, prévus d'être injectés en trois phases.