Si elle n'est pas officiellement à l'ordre du jour de la quadripartite, la question du financement de la CNS devrait être évoquée par l'UEL ce mercredi. (Photo: paperJam / Archives)

Si elle n'est pas officiellement à l'ordre du jour de la quadripartite, la question du financement de la CNS devrait être évoquée par l'UEL ce mercredi. (Photo: paperJam / Archives)

Ce mercredi se tiendra à la Chambre de commerce une nouvelle réunion du comité quadripartite réunissant toutes les parties concernées par la gouvernance et le fonctionnement de l’assurance maladie-maternité.

Présidé par le ministre de la Sécurité sociale, Romain Schneider, le comité procédera à une analyse de la situation financière de l’assurance maladie-maternité et fera le point sur les résultats intermédiaires de groupes de travail en matière de désengorgement des urgences et de soins dentaires.

Il y sera également question du secteur hospitalier à travers la planification hospitalière, l’organisation des services d’urgence, la mise en œuvre d’une coopération au sein de la Grande Région ainsi que son évolution à long terme.

À la veille de cette réunion, les syndicats ont fait part de leurs points de vue et autres revendications sur ces différents points.

Des soins davantage pris en charge

Évoquant la situation financière excédentaire de l’assurance maladie-maternité, «essentiellement en raison des efforts demandés aux assurés depuis la réforme de 2010», l’OGBL a ainsi réclamé ce mercredi une meilleure prise en charge des soins de santé, notamment au niveau des soins dentaires, de l’achat de lunettes, des interventions chirurgicales réfractives au laser, et du recours à des médecines alternatives telles que l’ostéopathie.

Ces prises en charge «devraient être assurées par la Caisse nationale de santé (CNS) afin qu’un accès égal à la médecine soit garanti à l’ensemble de la population et non uniquement à une partie d’entre elle qui a les moyens financiers pour se le permettre», souligne l’OGBL, affirmant disposer du soutien du gouvernement, selon les dernières déclarations de Romain Schneider.

Consensus contre la fraude

Le premier syndicat du pays souhaite également «un déblocage de la situation politique actuelle» concernant l’octroi des indemnités pécuniaires de maladie au-delà de la limite légale de 52 semaines «pour des cas spécifiques afin que les assurés ne perdent pas leur emploi», ainsi qu’une prise de position claire et précise du gouvernement concernant l’évolution du secteur hospitalier dans son ensemble.

Ce mercredi, l’OGBL soutiendra par ailleurs le renforcement de la lutte contre l’abus et la fraude en matière d’assurance maladie-maternité, en collaboration avec l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) qui a également souhaité débattre de ce sujet, soulignant que la CNS avait commencé à mettre les bouchées doubles dans ce sens.

«Contrevérités populistes»

À côté de la demande de prise en considération de l'avis très critique de la Caisse nationale de santé sur l'avant-projet de loi relative aux établissements hospitaliers et à la planification hospitalière, ce sujet de la chasse aux fraudeurs constituera l’un des quelques points d’accord entre les syndicats et le patronat avant que la hache de guerre ne soit déterrée lorsqu’il s’agira d’évoquer la proposition de l’UEL de réformer le financement de la CNS, les patrons souhaitant s’en désengager totalement pour assurer seuls celui de la Mutualité des entreprises.

«Nous allons revenir sur cette proposition, pour notamment contrer toutes les contrevérités populistes qui ont été diffusées», a affirmé ce mardi Nicolas Henckes, le secrétaire général de l’UEL.

Sur ce point, l’OGBL a déjà annoncé la couleur, réitérant son attachement au principe solidaire de financement et de gestion de l’assurance maladie-maternité.

«Nous sommes fermement opposés à toute tentative de la part des employeurs de se défaire de leur responsabilité et de démanteler notre système de sécurité sociale», a une nouvelle fois répété le syndicat selon lequel l’approche de l’UEL reste «inacceptable».