Vincent Bechet: «Nous nous donnons l’été pour réfléchir à deux options: rester indépendant ou nous associer à un autre réseau.» (Photo: David Laurent/Wide/archives)

Vincent Bechet: «Nous nous donnons l’été pour réfléchir à deux options: rester indépendant ou nous associer à un autre réseau.» (Photo: David Laurent/Wide/archives)

Monsieur Bechet, Property Partners sort du réseau international Cushman & Wakefield. Pourquoi?

«Property Partners est un bureau indépendant né en 1999. C’est une société de droit luxembourgeois qui opère essentiellement au Grand-Duché. Un accord de collaboration avait été passé dès nos débuts avec Cushman & Wakefield, un réseau international comparable à Jones Lang LaSalle, CB Richard Ellis et autres DTZ. Il concernait l’immobilier de bureaux, pas la distribution ou les enseignes commerciales. Après plus de douze ans de collaboration, Cushman a décidé de développer de façon indépendante ses activités au Luxembourg. Nous cessons donc notre collaboration. La séparation officielle est pour le 1er septembre.

Comment voyez-vous votre avenir?

«Nous retrouvons beaucoup de liberté. L’exclusivité constituait un avantage mais aussi un inconvénient, dans la mesure où il nous limitait à un territoire. Nous nous donnons l’été pour réfléchir, avec deux options possibles, garder notre indépendance ou nous associer à un autre réseau. Nous serons fixés en septembre.

Beaucoup de gens souhaiteraient travailler avec nous. Mais toute association qui ne nous laisserait pas notre autonomie aurait peu de chance d’aboutir. Preuve de notre stabilité qui contraste avec celle de certains grands cabinets internationaux: les cinq associés du bureau sont présents depuis 2002-2003. Nous sommes très sereins. Nous sommes leaders au Luxembourg, numéro un ou numéro deux sur tous les segments du marché. Notre projet, c’est la réflexion.

Quelle est votre perception du marché de l’immobilier de bureaux au Luxembourg?

«Il faut rester très prudent. Nous subissons encore les excès de 2006-2007. En 2010-2011, nous recevons des immeubles conçus dans la surchauffe et livrés à contre-courant. Ces immeubles sont souvent de grands complexes de 20.000 à 50.000 mètres carrés. Ce n’est certainement pas le moment de lancer des produits immobiliers à risque. Autre phénomène: de grands occupants sont en train de se faire eux-mêmes leur propre patrimoine immobilier, sans intervention de promoteurs. Dans la plupart de mes conférences, je recommande une grande prudence pour les années à venir.»