L'énergie éolienne, une voie à exploiter pour le Luxembourg? (Photo: Luc Deflorenne / archives)

L'énergie éolienne, une voie à exploiter pour le Luxembourg? (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Difficile de trouver des excuses pour expliquer la contre-performance du Luxembourg en matière de consommation d’énergie verte! La stratégie Europe 2020 de l’Union européenne prévoit en effet des objectifs individuels pour chaque pays, qui tiennent compte à la fois des situations de départ, du potentiel disponible et des performances économiques de chaque pays.

Or donc, le Luxembourg peine à respecter les siens, à savoir une part d’énergie provenant de sources renouvelables atteignant 11% du total consommé dans le pays, d’ici 2020. Non seulement il est loin du compte (avec seulement 3,1% en 2012, selon les chiffres publiés ce lundi matin par Eurostat), mais de plus il affiche une progression très douce: 0,9% en 2004 et 2,9% en 2010. Classé en avant-dernière position dans la liste de l’office statistique européen, le Luxembourg fait un peu mieux que le dernier du peloton, Malte (1,4%).

Estonie, Bulgarie et Suède sur le podium

Un rythme de tortue, quand d’autres pays avancent tels des lièvres: l’Autriche a vu ainsi la part d’énergies renouvelables passer de 38,7% en 2004 à 51% en 2012, le Danemark de 14,5 à 26% dans la même période, l’Autriche de 22,7 à 32,1% et même la Grèce, en proie aux difficultés économiques que l’on sait, a enregistré de gros progrès, avec des taux passant de 7,2 à 15,1% en huit ans.

Premier État membre à avoir d’ores et déjà atteint ses objectifs 2020, l’Estonie a été rejointe sur le podium par la Bulgarie et la Suède, l’an dernier. La part moyenne des énergies renouvelables dans la consommation globale dépasse désormais 14% dans l’UE28, tandis que la stratégie Europe 2020 cible les 20%.

Au Luxembourg, les responsables politiques essaient de garder la face et font état d’une détermination – et d’une confiance – qui semblent inébranlables. Tout au plus demandent-ils à gagner un peu de temps.

Dans une prise de position commune, fin janvier, les ministres de l’Économie et de l’Environnement, Étienne Schneider et Carole Dieschbourg, «rappellent que l’objectif de 20% fixé pour 2020 a été le moteur du déploiement actuel des capacités d’énergie renouvelable dans l’UE, ce qui a conduit à la création de nombreux emplois et a soutenu la croissance». Ils appellent donc la Commission européenne à «proposer un objectif ambitieux en matière d’énergies renouvelables». À l’horizon 2030.