25 acteurs délivrent des envois postaux au Luxembourg, mais Post se taille toujours la part du lion. (Photo: Mike Zenari \ archives)

25 acteurs délivrent des envois postaux au Luxembourg, mais Post se taille toujours la part du lion. (Photo: Mike Zenari \ archives)

L’an dernier, 99,68% du courrier postal a été remis dans les délais prévus, soit dans les deux jours ouvrables après celui de l’envoi. Une très bonne performance dans la mesure où l’Institut luxembourgeois de régulation lui impose un taux de 85%.

C’est une première, l’ILR vient de publier un état du marché du secteur postal luxembourgeois. Un secteur libéralisé, mais où on constate que parmi les 25 sociétés actives, trois seulement déclarent un chiffre d’affaires supérieur à 10 millions d’euros, alors que le chiffre d’affaires total du secteur postal en 2015 atteint 191 millions d’euros. Une croissance de 0,5% par rapport à 2014.

Trois prestataires pour 89% du chiffre d’affaires

Ces chiffres montrent la forte domination de l’opérateur historique, Post Luxembourg. Il emploie plus de 1.000 personnes parmi les 1.800 jobs salariés recensés dans le secteur. Au niveau des envois nationaux, Post est toujours responsable de l’acheminement de 95% du volume, qui atteint 150,9 millions d’unités en 2015.

Les trois plus importants prestataires s’assurent 89% du chiffre d’affaires total, alors que 60% des prestataires ne ramassent que les miettes (2% du chiffre d’affaires).

Un recul inexorable

Au niveau du secteur dans son ensemble, on observe que le trafic national des envois postaux est en recul. En deux années, il a perdu un peu plus de trois millions d’envois. En comptant les plis venant de l’étranger et ceux envoyés du Luxembourg qui passent les frontières, on compte un trafic total d’environ 207,6 millions d’envois en 2015, ce qui représente une perte de 9,8 millions d’unités en deux ans.

Contrairement à d’autres pays, le secteur postal luxembourgeois compense donc difficilement le recul inexorable du courrier par lettre par l’envoi de colis, un secteur globalement dopé par le commerce électronique. Selon les statistiques de l’ILR, 98% du trafic total concerne les envois de correspondance. Les colis ne représentent, eux, que les 2% restants. Une part qualifiée de «marginale» par le régulateur.

Enfin, l’ILR note que le nombre de boîtes postales a diminué de 1,2% entre 2013 et 2015 pour arriver à 5.768 unités.