La vitrine est sobre et à la fois très attrayante, minimale dans le traitement de la baie, mais «eyecatchy» dans sa mise en scène avec ces lèvres pulpeuses qui s’ouvrent et se ferment au gré de la marche du passant. Une fois passé le seuil, le cadre est d’une grande élégance, tout en gris clair et miroirs ouvrant astucieusement l’espace par un subtil jeu de reflets et un éclairage très bien maîtrisé. Par contre, sur les étagères et portants, les strass sont bien présents sur les larges bandoulières des modèles Lady Dior, ou sur les baskets de ville.

Le luxe est là, à la fois dans toute sa retenue et ce qu’il peut avoir de plus bling-bling. Par contre, point de discours. Il n’y a pas de 'spokesperson' pour cette ouverture. Un documentaliste-archiviste nous présente l’état d’esprit de la maison et ses codes, mais sur la stratégie d’implantation de la marque, son développement à l’international, le pourquoi de cette ouverture, nous ne saurons rien. À croire que l’ouverture de Dior à Luxembourg est plus liée à un besoin de présence face à ses concurrents (Hermès, Chanel, Dolce & Gabbana, Vuitton, etc.) que motivée par une réelle envie de développer ce marché…