La sensibilisation aux besoins digitaux est bien réelle, mais les investissements doivent suivre. (Photo: Mike Zenari / archives)

La sensibilisation aux besoins digitaux est bien réelle, mais les investissements doivent suivre. (Photo: Mike Zenari / archives)

Mené deux fois par an (en automne et au printemps) depuis 2009, par KPMG et le Luxemburger Wort avec l’appui méthodologique de l’Institut für Demoskopie Allensbach, le Luxembourg Business Compass prend le pouls des chefs d’entreprise du pays quant à leur perception de l’évolution de l’économie dans les 12 prochains mois.

L’édition de printemps 2015, qui vient d’être dévoilée, a été conduite entre le 23 mars et le 14 avril. Elle consacre l’une de ses questions à la «digitalisation» des entreprises. 44% des répondants indiquent que leur secteur d’activité a déjà été influencé par les changements apportés par internet et la digitalisation.

Un manque de stratégie globale

En conséquence, 55% des chefs d’entreprise interrogés déclarent qu’il est «important» et 35% qu’il est «très important» d’adopter les mesures nécessaires pour se positionner face à cette nouvelle donne. Cependant, seul un tiers des répondants assure avoir déjà pris les mesures nécessaires, la majorité ayant plutôt opté pour un dosage que pour une digitalisation empirique.

61% des entreprises prévoient ainsi de mettre en place des mesures séparées. Seules 28% des sociétés représentées par le sondage dédient un «master plan» à ce sujet.

Plus inquiétant, les plans d’investissement d’ici deux, voire trois ans, sont plutôt modérés. 

Résultat en forme d’espoir, les technologies de l’information arrivent en deuxième position des priorités d’investissement dans les six prochains mois, derrière l’introduction de nouveaux produits et services. Plus inquiétant, en revanche, 69% des entreprises ne prévoient pas d’investissements supplémentaires en recherche et développement. Une stabilisation est aussi envisagée au niveau des salaires (hormis les hausses légales) à hauteur de 75%. 

En recherche de compétitivité 

Avec un indice qui augmente pour la cinquième fois consécutive à +1,1, les dirigeants interrogés se montrent donc plutôt optimistes quant à l’évolution de l’économie luxembourgeoise à l’échéance des 12 prochains mois. 

Si le Luxembourg est perçu à hauteur de 55% (contre 46% à l’automne dernier) comme compétitif, des efforts restent à faire pour revenir au même niveau qu’il y a deux ans, puisque 40% des répondants estiment que la situation est pire maintenant.

Les environnements fiscal et réglementaire sont pointés respectivement à hauteur de 69% et 55% comme les facteurs qui se sont le plus aggravés depuis deux ans.