L’année 2015 a été très dynamique sur le marché de l’investissement, puisque le cap symbolique du milliard d’euros investi en immobilier professionnel a été franchi pour la deuxième année consécutive. 2015 aura même fait 10% de mieux qu’en 2014, avec un volume dépassant 1,1 milliard d’euros.
Ce volume impressionnant est bien sûr en grande partie dû à la vente du projet mixte Royal-Hamilius en début d’année pour près de 300 millions d’euros (Cushman & Wakefield a conseillé le vendeur Codic dans cette opération emblématique). Mais il n’est pas le seul, puisque d’autres bâtiments situés le long du boulevard Royal ont également changé de mains au cours de l’année, notamment le Royal20, vendu pour plus de 62 millions d’euros par Leasinvest. Au total, les bâtiments de bureaux représentent plus de 700 millions d’euros du volume total.
Un marché de plus en plus international
Ce qui frappe le plus au niveau du marché de l’investissement, c’est la diversité de l’origine des capitaux enregistrés cette année 2015. Ainsi, les acteurs luxembourgeois représentent désormais moins de 25% de l’investissement total, tandis que les acteurs américains sont de plus en plus présents, bénéficiant de liquidités importantes et d’un taux de change euro-dollar intéressant.
Mais à côté des Américains, le Moyen-Orient fait une entrée fracassante sur le marché, puisque c’est Adia (Abu Dhabi Investment Authority), un fonds souverain, qui s’est porté acquéreur du Royal-Hamilius au début 2015.
Des rendements historiquement bas et sous pression
Les taux de rendement ont atteint des niveaux historiquement bas en 2015, s’établissant à 5,10% pour des baux d’une durée de 3/6/9 ans.
Le Luxembourg demeure relativement bon marché à l’heure actuelle, la différence de rendement entre Londres et le Luxembourg par exemple atteint encore 180 points de base aujourd’hui.
Cette différence renforce l’appétit des investisseurs internationaux pour le marché luxembourgeois.
Il apparaît évident que l’importance des capitaux venant d’Asie et des États-Unis (estimés à plus de 400 milliards d’euros), combinée à la nouvelle baisse des taux d’intérêt annoncée par la Banque centrale européenne la semaine dernière, vont pousser les rendements prime à la baisse dans les prochains mois au Luxembourg. Ils devraient descendre sous le seuil des 4,75% dans le courant de l’année. Il est donc temps de profiter de la fenêtre d’opportunité encore ouverte.
Le Mipim, qui ouvre ses portes ce mardi, devrait confirmer l’appétit des investisseurs pour le marché de l’immobilier et le Luxembourg n’y fera pas exception.