Les 10 premiers radars entreront réellement en fonction le 16 mars prochain. Les 10 autres seront actifs en avril, tandis que 10 autres devraient voir le jour en 2017, selon François Bausch. (Photo: Jessica Theis)

Les 10 premiers radars entreront réellement en fonction le 16 mars prochain. Les 10 autres seront actifs en avril, tandis que 10 autres devraient voir le jour en 2017, selon François Bausch. (Photo: Jessica Theis)

Installés pour certains depuis quelques semaines, les premiers radars fixes luxembourgeois prendront officiellement du service à partir de mercredi. Du moins, sur le plan technique. À compter de cette date, les 10 appareils seront «en phase de calibrage», selon Roland Fox, chef de la division des Travaux neufs des Ponts et Chaussées. En clair, un test afin d’établir les réglages correspondant aux critères établis dans la loi votée le 8 juillet 2015.

Les appareils doivent en effet être capables de flasher non seulement entre 50 et 30 mètres avant l’installation, mais aussi sur la même distance après afin de pouvoir également photographier les plaques des motos qui ne respecteraient pas les limitations de vitesse. Et éventuellement sanctionner les automobilistes qui auraient pour ambition d’écraser le champignon à peine le radar fixe dépassé.

Autre paramètre à coordonner: le bon fonctionnement de la liaison entre l’appareil et le centre national de traitement, situé à Bertrange. Sans oublier le fonctionnement du logiciel de traitement des données qui doit être capable de faire correspondre un véhicule à une personne, quel que soit son pays de résidence ou bien encore s’assurer que les mesures soient effectuées sur trois voies, comme voulu par le législateur.

Concrètement, et jusqu’au 16 mars prochain - date d’entrée en fonction officielle des radars fixes et mobiles -, les flashes rouges émis n’aboutiront à aucun avertissement taxé ou procès-verbal pour les automobilistes ou les motards. Des bandeaux amovibles indiquant la tenue de tests seront d’ailleurs installés sur les panneaux annonçant la localisation d’un radar et la liste des radars en phase de calibrage sera publiée sur le site des Ponts et Chaussées. Toutes les images prises au cours de cette phase seront effacées, soit 48 heures après leur réalisation, soit à la fin des tests.

Contrevenants informés jusqu'à quatre semaines après l'infraction

Une fois cette période terminée, les 10 radars effectueront leur mission, aux côtés des six radars mobiles, qui eux ne seront pas signalés. Les automobilistes ou les motards qui ne respecteront pas les limitations de vitesse se verront alors soumis à des avertissements taxés compris entre 49 et 145 euros en fonction de la gravité de l’infraction et un éventuel retrait de deux points sur leur permis de conduire.

Les contrevenants seront ainsi informés au plus tard quatre semaines après l’infraction et seront informés via lettre recommandée de la nécessité de s’acquitter d’un avertissement taxé et/ou de la perte de points. Charge à la personne responsable de payer sous 45 jours après réception de ce courrier pour les résidents et 45 jours plus un mois pour les non-résidents. Pour contester l’infraction, les contrevenants devront retourner par lettre recommandée avec avis de réception au centre de traitement des données soit un récépissé de dépôt de plainte pour vol de véhicule, soit une copie de déclaration de destruction de véhicule ou bien encore une attestation désignant le conducteur flashé au volant.

Les 10 autres radars fixes entreront pour leur part en fonction en avril prochain, après avoir subi la même batterie de tests. À noter que 10 autres radars fixes identiques à ceux en place sont d’ores et déjà planifiés pour 2017, tandis que l’étude visant à implanter des radars tronçons sur nos routes devrait être finalisée l'an prochain également.