René Meyer, managing director d’Active Relocation Luxembourg depuis 2008 (Photo: Luc Deflorenne)

René Meyer, managing director d’Active Relocation Luxembourg depuis 2008 (Photo: Luc Deflorenne)

S’implanter, c’est s’adapter et se plier aux normes nationales sans enfreindre les règles qui prévalent dans le pays d’origine. C’est pourquoi bon nombre d’entreprises qui désirent se développer depuis le Luxembourg cherchent avant tous les bons interlocuteurs pour des conseils judicieux. «Rares sont les sociétés qui nous contactent pour bénéficier de nos services à l’installation. Généralement, elles veulent des renseignements en ce qui concerne les diverses démarches à réaliser pour s’installer au Luxembourg et en premier lieu éviter toutes déconvenues notamment d’ordre fiscal et réglementaire. Elles recherchent autant la conformité d’après la réglementation grand-ducale que, et surtout, d’après celle de leur pays. De ce fait, elles recherchent des conseils d’experts en la matière, conseils qu’elles retrouvent auprès des fiduciaires, des études d’avocats et des notaires», précise René Meyer, managing director d’Active Relocation Luxembourg.

Ces conseils demandés sont également d’ordre bancaire, notamment pour ce qui est de la possibilité de transférer l’argent de l’entreprise de la banque d’origine à la banque de son choix implantée au Grand-Duché. Il s’agit évidemment de respecter les réglementations en vigueur et de le faire en toute transparence, notamment pour ce qui est de la fiscalité du pays d’origine.

Quand l’humain va, l’économie tourne

Les sociétés ont d’autres exigences, mais, somme toute, bien compréhensibles: elles demandent des bureaux adaptés à leurs besoins et faciles d’accès bien entendu. «Mais le critère premier est et reste l’espace suffisant pour leurs activités et leur personnel.» Par ailleurs, elles sont regardantes sur les connexions existantes avec leur pays d’origine (ferroviaires, autoroutières ou aériennes): «J’ai pu rencontrer des professionnels qui avaient opté pour le Luxembourg, plutôt que pour la Belgique par exemple pour les commodités de transport et l’accès facilité qui existe maintenant vers la France», rajoute René Meyer. Le TGV n’est certainement pas étranger à cela…

La connectivité, enfin, est également un facteur favorisant et le gouvernement, en ayant mis les bouchées doubles pour combler les retards du pays dans ce domaine, a fait un choix pertinent favorable à la croissance économique du pays.

«Notre activité repose pour beaucoup sur notre faculté à soutenir les professionnels, essentiellement des cadres, en les accompagnant dans leurs recherches et notamment en les dirigeant vers les sociétés, les institutions et les organismes les plus divers qui sont autant d’étapes imposées à leur installation. Car plus vite ils règlent tous les besoins de la vie courante, plus vite ils gagnent en quiétude et plus vite ils peuvent s’impliquer pour leur société, l’esprit libre», observe M. Meyer. La première étape, à savoir les démarches administratives, doit ainsi être réalisées au plus tôt, non seulement pour acquérir les documents voulus dans un délai le plus court possible, mais surtout, pour le cas des étrangers hors espace Schengen, afin de ne pas devoir repasser par la case départ. L’enregistrement dans une commune par exemple doit être fait au plus tard trois jours après avoir foulé le sol européen.

Par ailleurs, les étrangers avec enfants doivent rapidement se pencher sur leur inscription au sein d’une école internationale: «Le Luxembourg fait face à une augmentation rapide de sa population et malgré le fait que les écoles s’agrandissent d’année en année, elles n’arrivent pas à contenter toutes les demandes. Les places sont en effet insuffisantes.» En parallèle, les questions des allocations familiales et de l’enregistrement des membres de la famille auprès de la Caisse nationale de santé figurent également parmi les priorités. «Là encore, beaucoup d’étrangers demandent notre aide pour les aiguiller et les renseigner au mieux.»

Les grandes sociétés continuent de grandir et attirent beaucoup de leur personnel encadrant au Luxembourg. Elles viennent des quatre coins du monde, exercent dans différents secteurs d’activités et s’implantent parfois à très long terme au Luxembourg. Se pose alors la question épineuse de l’immobilier: jugé déjà cher (que ce soit à l’achat ou à la location) par les étrangers qui rejoignent le pays, qu’en sera-t-il demain?