L’accumulation d’obligations fiscales et réglementaires a poussé Deloitte Luxembourg à se doter d’une nouvelle entité. C’est en effet ce mardi que la société spécialisée dans l’audit et la consultance inaugure Deloitte Solutions, une entité propre bénéficiant du statut de professionnel du secteur financier de support.

Habituée au contrôle de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF), la firme observe cependant que c’est la toute première fois qu’une de ses entités obtient le statut de PSF. Elle dispose de deux licences, celle d’agent de communication à la clientèle et celle d’agent administratif du secteur financier.

Le statut de PSF permet de rassurer nos clients.

Eric Centi, tax partner, Deloitte

«Il était important pour nous d’obtenir ce statut de PSF», explique à Paperjam.lu Eric Centi, tax partner chez Deloitte Luxembourg. «Dans la mesure où nous traitons des données confidentielles de clients d’institutions financières, il permet de rassurer nos clients quant à notre souci de sécurité et de confidentialité par rapport à ces données.»

Avec Deloitte Solutions, le Big Four ne prétend pas apporter d’activité nouvelle. Le but est de rassembler dans une même entité les services de reporting fiscaux et réglementaires que la société pratique déjà. Elle pourra donc aider les clients des banques privées à compléter leur déclaration fiscale ainsi que les assister par rapport aux opérations de reporting imposées par la régulation dans le cadre des accords Fatca avec les États-Unis ou celui du Common Reporting Standard établi par l’OCDE et adopté par l’Union européenne.

«Ces opérations sont relativement saisonnières. Difficile donc pour une banque de placer une équipe à temps plein sur ces questions, alors que nous avons des personnes polyvalentes qui peuvent en faire une spécialité», poursuit le partner de Deloitte Luxembourg. Deloitte Solutions compte actuellement 33 personnes.

Le responsable de Deloitte estime aussi que la nouvelle entité bénéficiera d’une mutualisation d’informations. Les données qu’elle obtiendra pour assurer le service de tax reporting pourront en effet servir pour les différentes déclarations de transparence, «voire», précise Eric Centi, «pour mener d’éventuelles réclamations fiscales concernant la retenue à la source».