Le Luxembourg craint un accident sur le site nucléaire de Cattenom. (Photo: Licence CC / Flickr)

Le Luxembourg craint un accident sur le site nucléaire de Cattenom. (Photo: Licence CC / Flickr)

Aucune date précise n’a été avancée. Mais au cours d’une réunion mardi avec les ambassadeurs étrangers, la ministre française de l’Environnement, Ségolène Royal, a précisé que la priorité de la France dans son plan de réduction du nucléaire était de fermer les centrales à proximité des frontières. Soit Fessenheim, Bugey et Cattenom, cette dernière étant située à un jet de pierre du Luxembourg. L’information a été donnée par l'ambassadeur du Luxembourg en France, Paul Dühr, via Twitter.

Un plan de réduction

Le gouvernement de François Hollande s’est fixé comme objectif de réduire le poids du nucléaire dans la production d’électricité à 50% en 2025, contre 75% aujourd’hui. Au cours de la conférence environnementale 2016, le 25 avril dernier, le président français a précisé qu’EDF devrait proposer la fermeture de certaines centrales pour 2018 et la prolongation d’autres.

Ségolène Royal avait de son côté précisé que le gouvernement publierait pour le 1er juillet une feuille de route concernant la réduction du nucléaire, mais aucune liste de réacteurs à fermer ne devrait être précisée.

Le gouvernement luxembourgeois fait pression sur la France depuis un certain temps pour la fermeture de la centrale vieillissante de Cattenom. «Notre plus grand souhait serait qu’un jour Cattenom ferme, car si Cattenom a un problème, c’est tout le Luxembourg qui est rayé de la carte», avait déclaré le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, lors de la visite du Premier ministre français Manuel Valls à Luxembourg le 11 avril dernier.

Le chef de l’exécutif avait été jusqu’à proposer l’aide du Luxembourg pour un projet de reconversion de la centrale, mais sans avoir été réellement entendu par le Premier ministre français.

Cattenom est la deuxième centrale nucléaire française en termes de puissance avec quatre réacteurs d’une puissance unitaire de 1.300 mégawatts. Ils ont été mis en service entre 1987 et 1992. La centrale emploie plus de 1.200 personnes.