Innovation, ouverture et diversification. Ce sont les trois piliers de l’économie luxembourgeoise qu’a défendus Carlo Thelen lundi à Paris. Le but est, pour le directeur de la Chambre de commerce, de vendre le Luxembourg, mais surtout de faire découvrir la réalité de son économie: «Je suis revenu sur la manière dont nous avons opéré la transition économique, de la sidérurgie aux services, et aujourd’hui aux ressources spatiales avec des entreprises comme SES et RTL. Le Luxembourg se spécialise dans des niches.»

Et notamment parmi des secteurs qui parlent à tous: «Aujourd’hui, il n’y a pas une voiture dans le monde sans composant qui a été conçu ou produit au Luxembourg», explique Carlo Thelen. «C’est un élément important que nous devons rappeler, notamment aux Français, qui ont leurs constructeurs de voitures.»

Les Français ne sont pas conscients de la diversité qu’offre le Luxembourg.

Carlo Thelen, directeur de la Chambre de commerce

Alors que le passeport luxembourgeois a été jugé comme le plus intéressant du monde, Carlo Thelen place le Luxembourg au cœur du projet européen: «Sans l’Union européenne, le Luxembourg n’aurait pas pu se développer, notamment pour l’industrie des fonds, l’industrie ou encore les satellites. Le passeport luxembourgeois est considéré comme le meilleur parmi 180 pays. Il inspire confiance, il est synonyme de haute qualité. Les Français ne le savaient peut-être pas.»

Il faut dire que même si le public du Forum économique était composé d’hommes d’affaires, 350 participants qui connaissent déjà pour la plupart le pays, «mais ils ne sont pas conscients de la diversité qu’offre le Luxembourg. C’est une belle publicité», rappelle Carlo Thelen, qui a vanté une fois de plus les atouts du Grand-Duché pour les Français: «C’est un environnement multiculturel où 170 nationalités se côtoient, et tout ce que les Français aiment se retrouve au Luxembourg. Nous avons quand même le plus de restaurants étoilés par nombre d’habitants. Beaucoup de Français y sont déjà installés, il n’y a pas de barrière de la langue.»

Mercredi, la délégation va continuer la visite officielle à Toulouse, avec un focus sur le volet spatial et la R&D. «Notre but est de trouver des partenaires, mais ces rencontres n’ont pas forcément de retombées immédiatement concrètes. Il faudra attendre un peu avant de retirer les fruits de ces rencontres.»