Les banques allemandes sont représentées au Luxembourg par 22 filiales et 15 sucursales. (Photo: David Laurent / archives paperJam)

Les banques allemandes sont représentées au Luxembourg par 22 filiales et 15 sucursales. (Photo: David Laurent / archives paperJam)

PwC Luxembourg vient de tirer le bilan 2013 des banques allemandes établies au Luxembourg sur base de la 31e édition de l’Auswertung der Jahresabschlüsse der deutschen Eurobanken in Luxemburg.

L’an dernier, les banques allemandes sont restées le groupe le plus représentatif de la place financière, avec 22 filiales et 15 succursales d’établissements bancaires. Et PwC Luxembourg note que le processus ne semble pas s’être infléchi durant les douze mois de l’année écoulée.

Créer de nouvelles opportunités de croissance

«La dynamique de consolidation engagée au cours de ces dernières années s’est poursuivie en 2013 et perdure en 2014», explique Björn Ebert, associé audit et responsable de l’étude chez PwC. «La restructuration à marche forcée du secteur se traduit par la cession d’activités, le remaniement, la fusion ou encore la fermeture de certaines banques». D’où le fait que, selon lui, «les banques doivent poursuivre leurs efforts pour créer de nouvelles opportunités de croissance».

Quatre tendances principales se sont dessinées au niveau du secteur bancaire allemand en 2013, à savoir une consolidation du modèle d’entreprise des banques, notamment dans le domaine de la banque privée, et le transfert de certaines activités des filiales vers des succursales existantes ou nouvellement établies en raison des exigences règlementaires moins contraignantes, notamment en matière de fonds propres réglementaires et d’obligations déclaratives.

Chute du produit net des intérêts

«Par ailleurs, plusieurs banques ont continué à réduire leurs actifs à risque, donnant lieu à une réduction significative de leurs bilans. De même, le produit net des intérêts des banques est en forte baisse (-21,1%) due en partie aux faibles taux d'intérêt et à la baisse consécutive des résultats liés à la transformation des échéances», note pour sa part Jörg Ackermann, associé responsable des clients allemands du secteur financier chez PwC Luxembourg.

La société d’audit et de conseil souligne encore que si la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) a relevé dans son rapport annuel une légère baisse du résultat de la place financière, cette tendance est bien plus marquée au niveau des banques allemandes puisque ce recul annuel de leurs résultats est de l’ordre de 43,9 % à 519,8 millions d’euros.

Le rapport, qui peut être téléchargé en langue allemande sur le site de PwC, souligne également les différences principales entre les résultats des banques allemandes et ceux de la place financière en général et propose une comparaison avec les résultats de l’exercice précédent. L’analyse est complétée par de nombreux tableaux reprenant notamment le total du bilan et du compte de résultat de l’ensemble des filiales allemandes, des indicateurs clés et des données relatives à la composition du bilan ainsi qu’un classement en fonction de divers critères tels que le total du bilan, les fonds propres ou les résultats annuels.