Anne Grommerch débutera sa campagne en vue des municipales ce dimanche. (Photo: paperJam / Archives)

Anne Grommerch débutera sa campagne en vue des municipales ce dimanche. (Photo: paperJam / Archives)

Alors qu’elle s’apprête à lancer sa campagne pour tenter de récupérer son fauteuil de maire de Thionville dont l’a déchue le Conseil d’État, Anne Grommerch a tenu à remettre les pendules à l’heure face aux accusations de son prédécesseur Bertrand Mertz qui indiquait il y a peu qu’après son élection en 2014 elle avait semé un climat d’agressivité et de haine à Thionville.

Je ne suis pas dans une guerre de personnes.

Anne Grommerch, ex-maire de Thionville

«C’est l’hôpital qui se moque de la charité», a-t-elle confié ce mercredi à Paperjam.lu, soulignant qu’il suffisait de voir comment se déroulaient les conseils municipaux à Thionville pour se rendre compte de ce qui était agressif. «Ce n’est certainement pas moi, car ce n’est pas mon caractère», a-t-elle ajouté, renvoyant également vers le premier tract de Bertrand Mertz en vue des nouvelles municipales de juin pour, dit-elle, «comprendre le niveau».

«Mais je ne répondrai pas. Je ne suis pas dans une guerre de personnes», dit-elle, bien qu’occupée aujourd’hui encore par une plainte déposée par le même Bertrand Mertz, toujours dans le cadre de son élection à la mairie de Thionville en 2014 et visant l’établissement de procurations douteuses au second tour de ce scrutin.

L’ex-maire n’a pas été citée

Il y a quelques jours, trois proches d’Anne Grommerch – dont un policier ripou déjà condamné pour association de malfaiteurs – ont été placés en garde à vue dans le cadre de cette affaire, avant d’être relâchés, sans mise en examen. Selon le Parquet de Metz, ils n’auraient à aucun moment cité le nom de l’ex-maire de Thionville.

Sur ce dossier, Anne Grommerch se dit «sereine» et déclare vouloir laisser l’enquête suivre son cours. Elle s’étonne seulement de «l’étonnant timing» de ces gardes à vue, même si elle peut concevoir qu’il s’agisse «d’un simple hasard du calendrier».

«Sur le fond, s’il y a effectivement eu des procurations de vote réalisées auprès de personnes vulnérables, je m’interroge sur le rôle du commissariat de police qui devait vérifier l’identité de ces personnes», affirme-t-elle enfin.

En attendant les résultats de l’enquête, Anne Grommerch organise sa campagne qui débutera ce dimanche. «Il s’agira d’un travail de terrain, de proximité», affirme-t-elle, notant qu’il y aura beaucoup de rencontres organisées avec les Thionvillois.

«Même si rien n’est gagné d’avance, je suis confiante», dit-elle encore, indiquant être plus que jamais déterminée à «poursuivre la dynamique qui a été insufflée à Thionville».