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 (Photo : PwC Luxembourg)

Chiffres à l’appui : le PIB réel du continent est passé de 611 milliards de dollars à 2500 milliards de dollars au cours des 12 dernières années, soit un taux de croissance annuel moyen de 12,4%. D’ici 2020, on pourrait atteindre les 3600 milliards de dollars.

Bien que l'industrie des fonds en Afrique est, dans la plupart des pays, encore en développement et a beaucoup à prouver, les gestionnaires d'actifs africains et du monde entier qui entreront sur le marché aujourd'hui seront les grands gagnants de demain.

« La diversité de l'Afrique, en termes de cultures, de langues et d'habitudes, est un de ses atouts. Cela signifie également que le continent est hétéroclite et chacun des pays offre différentes opportunités d'investissement », note Ilse French, associé chez PwC Luxembourg.

Du point de vue de la gestion d'actifs, trois grands groupes de pays se dégagent :

  1. Les marchés avancés (l'Afrique du Sud, le Maroc, Maurice et la Namibie) ;
  2. Les marchés prometteurs (l'Egypte, le Ghana, le Kenya, le Botswana et le Nigeria, etc.) ; et
  3. Les marchés naissants (l'Angola, l'Algérie et la Tunisie).

« Chaque marché offre des opportunités d'investissement différentes, d'où la nécessité d’adopter des stratégies commerciales différentes », ajoute Ilse French.

Les marchés avancés, dont la classe moyenne est en plein essor, seront davantage à la recherche de produits d'investissement sophistiqués. Ces pays ont déjà pris le train en marche en adoptant la banque mobile. On peut ainsi s’attendre à un boom technologique. En outre, avec une proportion de personnes âgées plus importante, ces marchés exigent une offre d’assurance et de retraite plus robuste. Dans l'ensemble, les investisseurs doivent voir en ces pays les signes avant-coureurs d’une nouvelle Afrique.

Considérés comme la plus grande économie du continent, les marchés prometteurs, portés par le Nigeria, présentent de belles perspectives de croissance à la faveur de la qualité des institutions et des infrastructures. Ces deux pans représentent de précieux alliés pour soutenir le développement du secteur financier et la croissance de la gestion d'actifs. L’industrie des fonds, même si elle reste encore de petite taille, devrait se développer également. Les pays montrent déjà des signes prometteurs de croissance en étant tous au-dessus ou à proximité du taux moyen africain de richesse par adulte. L’Egypte, en particulier, devrait connaître une croissance considérable et pourrait devenir la deuxième économie du continent d'ici 2020. Par conséquent, l'industrie des fonds communs de placement dans ces marchés devrait prospérer.

Les marchés naissants constituent le groupe le plus hétérogène. En revanche, ces pays partagent des caractéristiques similaires : l'industrie de la gestion d'actifs est peu développée, les marchés de capitaux sont étroits et illiquides et le secteur financier est essentiellement dominé par les banques. Malgré tout, les perspectives à moyen terme sont favorables à condition que la croissance économique rapide permette l’émergence d’une classe moyenne et d’une population plus fortunée. Le nombre élevé d’individus qui ne possèdent pas de comptes bancaires contraste avec l’importante percée de la téléphonie mobile, ouvrant de grandes opportunités aux services bancaires mobiles. En poursuivant cette croissance économique, le secteur des pensions et les investissements institutionnels devraient également se développer.

Les taux de croissance sur tout le continent sont importants : le Ghana devrait afficher un taux de croissance du PIB à 9,4% en 2017, tandis que l'Angola avait un taux de croissance annuel moyen de 21,7% entre 2002 et 2014. La croissance des fonds communs de placement a également été rapide avec le Nigeria enregistrant un taux de croissance annuel moyen des fonds de placement à 33,8% entre 2011 et 2014.

L’Afrique, terre encore peu exploré par les gestionnaires d'actifs internationaux, offre d’innombrables opportunités.

« Le continent a un potentiel énorme. L’Afrique doit impérativement être sur le radar d’investissement des gestionnaires d'actifs internationaux à la recherche de nouveaux marchés », conclut Dariush Yazdani, associé et Market Research Institute Leader chez PwC Luxembourg.

Pour en savoir davantage, consultez le site de PwC Luxembourg