Tout le reste, selon Nicolas Schmit, n’est que «manigances et échauffourées». (Photo : Christophe Olinger / archives)

Tout le reste, selon Nicolas Schmit, n’est que «manigances et échauffourées». (Photo : Christophe Olinger / archives)

Interpellé à la Chambre des députés, le ministre du Travail et de l’Emploi Nicolas Schmit a dû s’expliquer sur le changement de direction à l’Adem annoncé le 20 juin dernier et surtout sur la brutalité de cette annonce.

Ce jour-là, RTL avait révélé que Mariette Scholtus, en poste depuis 12 ans, était démise de ses fonctions de directrice de l’Agence pour le développement de l’emploi. Une annonce qui avait surpris jusqu’à ses plus proches collaborateurs.

« Nous sommes surpris d’apprendre la nouvelle par voie de presse », avait commenté à paperJam.lu Pierre Schloesser, membre du comité de direction de l’Adem.

Façon « un peu singulière »

Le député CSV Marc Spautz a donc demandé au ministre de s’expliquer sur sa façon « un peu singulière » de procéder.

Nicolas Schmit s’est d’abord dit « étonné de la bronca » que sa démarche a pu susciter. Il a aussi fait valoir que ce type de nominations relevait de la compétence du gouvernement, et qu’il n’était pas nécessaire de « faire approuver la désignation de nouveaux responsables par l’ensemble des personnes qui se sentiraient concernées ».

C’est Géry Meyers, conseiller de direction 1re classe au ministère des Affaires étrangères, qui a été nommé comme directeur de l’Adem à sa place. Le Conseil de gouvernement avait aussi décidé de nommer Isabelle Schlesser (secrétaire général auprès de Luxinnovation) et Gaby Wagner (chargée de direction du centre de formation Fest du Forum pour l’emploi) aux deux postes de directeur-adjoint. Les nominations sont en fait proposées par le gouvernement, avant d’être validées par le Grand-Duc.

La précédente équipe dirigeante était composée de Pierre Schloesser, Fabio Scolastici et Ginette Jones.

Mariette Scholtus en vacances

Nicolas Schmit a toutefois reconnu qu’une seule personne concernée (Pierre Schloesser ?) n’avait pas été informée des changements à venir. Toutes les autres, y compris la directrice, auraient été consultées et mises en courant en bonne et due forme. Le ministre a indiqué avoir averti Madame Scholtus « en présence d’un témoin » qu’il n’allait plus compter sur elle, ni sur son comité de direction pour la mise en œuvre définitive de la réforme de l’Adem.

Pierre Schloesser avait néanmoins indiqué à paperJam.lu que Mariette Scholtus était en vacances au moment de l’annonce.

Nicolas Schmit a estimé que l’essentiel était le bon fonctionnement de l’Adem, et les mesures à prendre pour combattre la hausse du chômage. Le taux de chômage était de 2,5 % quand Mariette Scholtus a pris ses fonctions en 2000, contre 6,1 % aujourd’hui.

Tout le reste, selon Nicolas Schmit, n’est que « manigances et échauffourées ».